La vérité (complète) sur le drame de Hiba à Sidi Allal Bahraoui

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué dans lequel il révèle les résultats de l’enquête sur le drame de la fillette brulée vive à Sidi Allal Bahraoui. Il a réfuté toutes les accusations sur un retard des sapeurs-pompiers, l’état du véhicule utilisé et le manque d’eau.

Le 09/08/2019 à 22h24

Le ministère de l’Intérieur a publié les résultats de l’enquête qu’il a diligentée sur l’incendie de Sidi Allal Bahraoui où avait péri une petite fille coincée dans son appartement. Le département de tutelle avait envoyé une commission centrale à la caserne des sapeurs-pompiers de cette localité pour faire les investigations sur ce drame.

Après avoir vérifié le registre d’interventions des sapeurs-pompiers, la commission a constaté que «l’équipe d’intervention a mis une minute pour quitter la caserne, 3 minutes pour arriver sur les lieux de l’incendie et trois autres minutes pour éteindre le feu. Au total, l’intervention des sapeurs-pompiers a duré en tout et pour tout 7 minutes démentant ainsi toute les accusations sur un quelconque retard pris après l’alerte donnée par les citoyens. Cette chronologie est vérifiable à travers la consultation des données des téléphones utilisés pour aviser de l’incendie et le registre des opérateurs téléphoniques nationaux ainsi qu’avec tous les moyens légaux en vigueur».

Après avoir étudié la chronologie des faits, la commission d’enquête s’est intéressée à l’opération d’extinction de l’incendie. Elle en a déduit que l’équipe d’intervention a utilisé un véhicule de la dernière génération qui était dans un excellent état. Ce constat dément catégoriquement certaines allégations mensongères prétendant que le véhicule utilisé était dans un mauvais état.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du samedi 10 août, que le communiqué du ministère de l’Intérieur confirme que la citerne du camion des sapeurs-pompiers était remplie d’eau contrairement à certaines assertions. D’ailleurs, cet état de fait a été confirmé par certaines séquences de vidéos qui montraient l’utilisation des lances d’incendie dans l’opération d’extinction.

Quand l’équipe d’intervention est arrivée sur le lieu de l’incendie, la partie supérieure de la victime était entourée de flammes et de fumée. Il est possible, ajoute le communiqué, que la fumée ait pu asphyxier la petite fille avant même que le feu ne l’ait atteinte. Le communiqué du ministère de l’Intérieur souligne que certaines personnes présentes sur le lieu de l’incendie ont empêché les sapeurs-pompiers de faire leur travail. Elles ont en effet empêché le chauffeur du camion d’augmenter la pression de la pompe.

Un comportement qui a causé une baisse de pression entrainant ainsi la faiblesse des jets d’eau des lances d’incendie.

Le communiqué indique que les services des sapeurs-pompiers de Sidi Bousselham ont été alertés du déclenchement de l’incendie à 17h13. La première alerte a été donnée par un employé d’un café situé près de l’appartement incendié. Ce dernier a averti son ami, un sapeur pompier qui, à son tour, a alerté le centre d’appel de la caserne de Sidi Bousselham. L’équipe d’intervention a quitté la caserne à 17h14 pour arriver sur le lieu de l’incendie à 17h17 et éteindre le feu à 17h20. Le communiqué du ministère de l’Intérieur précise par ailleurs que certaines personnes ont contacté le n°155 croyant avertir les sapeurs-pompiers. Ils ont prétendu que cette ligne téléphonique était hors zone oubliant que la ligne officielle réservée aux secours est associée aux numéros 15 et 150.

Par Hassan Benadad
Le 09/08/2019 à 22h24