«Lboufa», une drogue dangereuse qui envahit les écoles

DR

Revue de presseKiosque360. La drogue «Lboufa», qui ressemble au crack américain des années 90, a envahi les écoles dans les villes de Casablanca, Had Soualem et Berrechid. Son bas prix la rend accessible à toutes les bourses. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 14/10/2022 à 21h30

La drogue appelée «Lboufa» se répand à grande vitesse dans de nombreux établissements scolaires à Casablanca où les dealers ont trouvé des espaces «sécurisés» loin des yeux de la police pour écouler leurs substances toxiques. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (15 et 16 octobre), que cette drogue, dont le prix moyen s’élève à 300 dirhams, est vendue aux abords des écoles à seulement 50 dirhams après avoir été mixée avec d’autres substances.

La «Lboufa» est d’abord chauffée sur une plaque à feu doux puis mélangée avec de l’ammoniac jusqu’à ce qu’elle se transforme en un cristal fumé comme la chicha. Les toxicomanes se servent d’un flacon et d’un stylo vide pour la consommer. Ils la mélangent à d’autres substances comme le «karkoubi» et la «marijuana» pour pouvoir dormir car ses effets provoquent des insomnies de plusieurs jours. Des sources indiquent que cette drogue est à la portée de tous. Elle est essentiellement écoulée à Had Soualem avant d’être vendue aux abords des écoles à Casablanca et à Berrechid.

Comme toutes les autres drogues, elle a des effets néfastes sur la santé et pourrait même provoquer une mort subite. Mélangée avec d’autres substances, Lboufa rend le toxicomane très agressif. C’est ce qui s’est passé au festival «L’Boulevard» quand les services de police ont découvert que ceux qui avaient agressé les spectateurs avaient consommé ce stupéfiant.

Le quotidien Assabah souligne que l’arrêt de la consommation de cette drogue provoque chez le toxicomane de l’anxiété, de la tristesse et de la dépression qui mènent souvent au suicide. «Lboufa» est connue, aussi, sous le nom de crack, très répandu aux États-Unis dans les années 90. Il s’agit d’une cocaïne de base que l’on dissocie à d’autres stupéfiants pour la fumer après l’avoir mise sur une plaque à feu doux.

Par Hassan Benadad
Le 14/10/2022 à 21h30