Le bikini et le burkini s’invitent au Parlement

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Revue de presseKiosque360. Le Parlement a été le théâtre d’un débat houleux au sujet de la discrimination selon l'apparence physique entre députés appartenant à diverses formations politiques. Les détails.

Le 13/07/2018 à 23h02

Une vive polémique a éclaté au Parlement entre élus au sujet des tenues vestimentaires des Marocainse sur les lieux de travail et dans les espaces publics et le degré de leur conformité aux codes conventionnels et aux lois en vigueur. C’est ce que rapporte Assabah dans son édition de ce week-end des 14 et 15 juillet.

Les sources d’Assabah ont affirmé que des débats houleux ont eu lieu lors d’une réunion de la Commission de la justice et de la législation consacrée à la discussion de certains articles du projet du Code pénal. Des députés PJD ont en effet revendiqué la criminalisation de la discrimination selon l'apparence physique, et en particulier la tenue vestimentaire. Ceci alors que des élus du PAM et de l’USFP ont exigé le maintien des articles contenus dans le projet du Code pénal insistant sur l’harmonisation des lois nationales avec la législation internationale.

Selon le quotidien, les parlementaires PJD ont prétendu que les femmes voilées sont victimes de la discrimination selon l'apparence physique. Selon eux, on leur interdit de travailler dans les compagnies aériennes, dans l’administration pénitentiaire ainsi que dans les télévisions publiques. Elles ne seraient également pas les bienvenues dans les piscines où l’on ne tolère pas le port du burkini, une tenue de bain qui couvre entièrement les cheveux et le corps de la femme, importée de Turquie et des pays du Golfe, alors que les femmes mettant le bikini jouissent de tous les droits, ajoute Assabah.

De leur côté, des élues du PAM et du PJD ont évoqué une autre forme de discrimination. Celle qui touche les femmes non voilées que l’on n’admet pas dans certaines écoles privées, en tant qu’élèves mais aussi en tant que salariées. A cela s’ajoute l’obligation de se couvrir la tête qu’imposent des professeurs d’éducation islamique et l’interdiction de la mixité, en optant pour des rangées de filles et de garçons.

Par Zineb El Ouilani
Le 13/07/2018 à 23h02