Le CNDH appelle à un dialogue national sur le droit de manifester

Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH).

Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH). . Le360

Le président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), Driss El Yazami, a appelé, mardi, à l'ouverture d'un débat national sur le droit de manifester pacifiquement, lors du forum de la MAP.

Le 25/03/2014 à 15h52

Le président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), Driss El Yazami, a appelé, mardi, à l'ouverture d'un débat national sur le droit de manifester pacifiquement lors du forum de l'Agence marocaine de presse MAP, a constaté un journaliste de Le360. Citant le ministère de l'Intérieur, Yazami a indiqué qu'environ 20.000 manifestations sont organisées par an au Maroc. "Nous proposons (CNDH) un dialogue national. Nous travaillons sur un mémorandum visant à élargir les droits des associations qui sont au nombre de 50.000", a déclaré le président du CNDH.

Lors de ce débat, Yazami a dressé un bilan d'actions "positives" de son organisme depuis sa création. Il a cité les rapports sur les prisons, la torture, la traite des humains, la disparition forcée, la détention abusive, la justice militaire, ainsi qu'une série de mémorandums portant sur la promotion des droits de l'homme. Pour les appels à reconnaissance d'ONG n'ayant pas le récépissé de reconnaissance, Yazami a préconisé "le droit à ces associations de jouir du droit de recevoir une reconnaissance. Mais si ces associations considèrent que leur droit est bafoué, elles ont la possibilité de recourir à la justice".

Le président du CNDH a aussi appelé à la mise en place d'une stratégie nationale en matière de promotion des droits de l'Homme. "Il faut une feuille de route. C'est un des chantiers essentiels pour la démocratie. La démocratie, c'est la capacité de gérer le droit à la différence. Le processus marocain en matière des droits de l'homme nous permet heureusement de débattre de nos problèmes", selon le président du CNDH.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 25/03/2014 à 15h52