Le coup de tête de Zizou au Qatar

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Une statue de bronze de plus de 5 mètres de haut et pesant plusieurs tonnes et immortalisant le célèbre coup de tête de Zidane a été achetée par le Qatar.

Le 20/10/2013 à 22h19

Tout le monde se souvient du fameux coup de tête asséné par Zidane à Marco Materazzi, le 9 juillet 2006, lors de la finale de la Coupe du monde de football qui opposait, à Berlin, la France à l'Italie. Une statue de bronze de plus de 5 mètres de haut et pesant plusieurs tonnes vient aujourd’hui immortaliser ce moment. Signée par le sculpteur franco-algérien, Adel Abdessemed, elle trône actuellement à Doha, sur une promenade en bord de mer où, vendredi encore, des ouvriers finissaient de l’installer. La statue a en effet été achetée par le Qatar, où se déroulera le Mondial de football 2022.

Une statue qui avait créé la polémique

Cette statue avait créé la polémique en France, en octobre 2012, lors de sa présentation à Beauboug. Le monumental coup de tête de Zizou avait en effet été exposé devant le Centre Pompidou où son auteur était mis à l’honneur. Les présidents de districts de football français avaient alors appelé au retrait de cette statue regrettant, dans une lettre ouverte interpellant Zidane, qu’il n’ait pas plutôt été fait honneur aux "coups de tête victorieux" de cet artiste du ballon rond. D’autres, en réponse, ont réagi à cette tentative de censure.

Par-delà la polémique, le commissaire de l’exposition en question avait, pour sa part, été enchanté par cette sculpture : "Cette statue se veut une ode à la défaite. Elle s'oppose à la tradition qui consiste à faire des statues en l'honneur de certaines victoires", avait-il confié dans une déclaration rapportée par l’AFP. "L'œuvre d'Adel est souvent à double tiroir. Bien qu'elle reprenne un événement populaire connu de tous et immédiatement identifié, cette œuvre est aussi une allusion à la tradition réaliste et aux fresques de Masaccio. Le regard de Zidane vers le sol nous rappelle celui d'Adam, chassé du paradis", avait ajouté le commissaire.

Par Bouthaina Azami
Le 20/10/2013 à 22h19