Le fisc guette les médecins et architectes

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Revue de presseKiosque360. Le fisc déclare la guerre aux professionnels de la médecine et de l’architecture qui font dans la fraude et l’évasion fiscale, en déployant un dispositif de contrôle qui s’étend même à l’étranger.

Le 23/10/2018 à 20h03

Médecins, architectes, le fisc vous a à l’œil et il ne compte pas lâcher l’affaire. Ses équipes se penchent, actuellement, sur le recensement du patrimoine de plusieurs de ces professionnels, sur lesquels pèsent des soupçons de fraude ou d’évasion fiscale.

C’est Assabah qui, dans son édition du mercredi 24 octobre, révèle l’information en précisant que les inspecteurs de la Direction générale des impôts (DGI) s’intéressent, entre autres, à des biens dont disposeraient plusieurs médecins et architectes à l’étranger et qui n’auraient pas été déclarés. La même source ajoute qu’en collaboration étroite avec les services de l’Office des changes, des Douanes et d’organismes étrangers partenaires, le fisc est parvenu à définir une liste de professionnels propriétaires, à l'étranger, de biens et de titres jamais déclarés. De même, les équipes de la DGI, à travers le contrôle des déclarations fiscales, relèvent plusieurs incohérences, dans les déclarations de ces professionnels, entre revenus déclarés et situation patrimoniale. A titre d’exemple, Assabah cite le cas de personnes vivant dans ce qui pourrait être qualifié de «palais», conduisent des voitures à plus d’un million de dirhams et ne déclarent pourtant que 250.000 dirhams de chiffre d’affaires par an.

Les services des impôts ont donc décidé d’approfondir le contrôle des médecins et architectes, en recourant à d’autres administrations nationales et internationales, pour effectuer un recoupement d’informations permettant de cerner les fraudeurs. Le journal ajoute que l’intérêt pour le patrimoine qu’ils détiendraient à l’étranger découle principalement du fait que le fisc avait découvert que certains professionnels disposaient de bureaux au Maroc, mais opéraient avec des entreprises étrangères qui payaient les prestations sur des comptes à l’étranger.

Pour rappel et selon les données de la Direction générale des impôts, sur les 550.000 professionnels déclarés, seuls 77.330 sont des contribuables réguliers, ce qui témoigne de l’ampleur des fraudes que pourrait cacher le secteur des professions libérales.

Par Fayza Senhaji
Le 23/10/2018 à 20h03