Le gardien de voitures qui se prenait pour un agent de la DGST

Il a longtemps fait croire qu’il était un agent de la DGST (Direction générale de la surveillance du territoire). Il a fini par y croire lui-même et s’est pris au jeu, avant de finir entre les mains de la police. Mais plus que le fait de se faire passer pour un agent de la DGST, l’homme en profitait pour écouler des comprimés psychotropes en totale impunité. Et c’est sur les colonnes d’Assabah, daté de ce vendredi 11 juillet, qu’on peut lire les détails de l’histoire de cet usurpateur.

L'homme, la quarantaine, travaillait comme gardien de voitures dans les parages du tribunal de première instance de Rabat au quartier Madagascar à l’Océan. En début de semaine, des policiers sont allés l’accueillir sur place après une longue période de surveillance. Mais il ne s’est pas livré facilement. Il a violenté les policiers venus l’arrêter et s’est même cogné la tête à plusieurs reprises contre des murs. Sur la base des analyses médicales, attestant qu’il était en bonne santé et ne souffrait d’aucune maladie chronique, le procureur du roi a ordonné sa détention en attendant la fin de l’enquête.

Les premiers éléments de l’enquête, selon des sources citées par Assabah, indiquent que l’individu interpellé a longtemps fait croire à qui voulait l’entendre qu’il était un agent infiltré avec l’objectif de s’introduire dans le milieu très fermé des barons de drogue de la capitale. Il ne s’est pas arrêté à ce stade, mais a profité de son faux statut pour commencer à vendre des comprimés psychotropes aux alentours du tribunal. D’ailleurs, au moment de son arrestation, les policiers ont saisi sur lui près d’une trentaine de comprimés de "karkoubi". Les mêmes sources attestent que l’homme était tellement obnubilé par le travail des services de renseignement qu’il a fini par se comporter comme un vrai agent. Tombé entre les mains de la police, le vrai gardien de parking et faux agent de la DGST devra répondre à de lourds chefs d’accusation et pas des moindres : trafic de comprimés psychotropes, usurpation de fonction et violence contre des policiers.