Le ministre d'Etat Ramid s'indigne contre la diffusion de la vidéo de Zefzafi

Le360

Le ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme a réagi, mardi 11 juillet via son compte Facebook, à la diffusion, hier, de la vidéo de Nasser Zefzafi, supposée démentir des allégations de torture. Mustapha Ramid dénonce "une atteinte à la dignité humaine".

Le 11/07/2017 à 11h21

Une première réaction indignée d'un membre du gouvernement. Celle de Mustapha Ramid. Dans un message posté ce mardi 11 juillet sur sa page Facebook, le ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme affirme "avoir ressenti une grande douleur en visionnant une vidéo du détenu Nasser Zefzafi filmé en train de montrer des parties de son corps (jambes, bras et torse nu) sous le regard d'une caméra". "Cet acte constitue une atteinte à la dignité d'un citoyen sans défense, quelles que soient les accusations qui sont portées à son encontre", précise le ministre d'Etat.

"Pour l'heure, nous ne savons pas dans quel endroit cette séquence a été filmée ni dans quelles circonstances elle a été tournée!!!", s'exclame le responsable gouvernemental, précisant que "seule la Justice est habilitée à identifier la partie à l'origine de cet acte contraire à toutes les valeurs éthiques et les textes juridiques". "Cet acte représente une atteinte flagrante à la dignité humaine", s'indigne-t-il encore, indiquant sentir que "sa dignité et celle de tous les citoyens ont été touchées". "Je suis en colère contre ce genre d'enfantillages sans fondement aucun", ajoute-t-il, en révélant avoir approché à ce sujet le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, dès la diffusion de la vidéo. "Le ministre de l'Intérieur m'a répondu avoir ressenti la même colère et partager mon ressentiment envers cet acte condamnable". "Nous nous sommes alors mis d'accord sur la nécessité d'initier des investigations sur cette affaire". Une requête avec laquelle le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, a interagi positivement et rapidement, indique encore le ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme.

"Une enquête sérieuse et transparente s'impose pour faire la lumière sur cette affaire et agir en conséquence en prenant les mesures judiciaires appropriées", exhorte le ministre Ramid. "La dignité des Marocains est une ligne rouge", a-t-il précisé.

Par Ziad Alami
Le 11/07/2017 à 11h21