L'employée d'un hôpital vole un nouveau-né

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Revue de presseKiosque360. A l’hôpital régional de Tanger, une employée de nettoyage a subtilisé le nouveau-né d’une mère célibataire pour le livrer à une riche famille, moyennant une importante somme d’argent. Elle sera arrêtée avec ses complices suite à une plainte déposée par la grand-mère du bébé.

Le 13/11/2014 à 23h26

Selon Al Akhbar, qui rapporte cette affaire sordide dans sa livraison du 14 Novembre, une employée de nettoyage sans vergogne a «volé» un nouveau-né à l’hôpital régional Mohamed V de Tanger. L’affaire remonte à mardi dernier. Arrivée au terme de sa grossesse, une femme intègre le service de maternité afin de donner naissance à son bébé. Elle fait alors la rencontre d’une employée de nettoyage à qui elle confie sa situation délicate de mère célibataire. Consciente de son statut précaire et notamment de sa position délicate vis-à-vis de la loi qui sanctionne toute naissance survenue hors mariage, l’employée propose un plan machiavélique à la femme enceinte. Elle parvient en effet à la convaincre de céder son bébé à une famille riche, moyennant une rétribution généreuse. Fragile et confuse, la mère célibataire acquiesce sur le champ. Afin de bien ficeler cet échange, l’accusée fait inscrire illégalement, sur les papiers de l’hôpital et sur le livret de famille, le nouveau-né au nom de la famille adoptive qui recevra le bébé dès l’accouchement, en échange d’une coquette somme d’argent.

Mais la maman biologique regrettera vite sa décision et demandera à l’accusée de lui rendre son bébé. Le scandale éclate alors au grand jour. Une plainte de la grand-mère du nouveau-né sera déposée au tribunal de première instance où elle fera état de l’enlèvement de son petit-fils par une employée de l’hôpital. Le parquet ordonne rapidement l’ouverture d’une enquête afin d’élucider cette histoire. Les investigations de la police ont abouti à l’arrestation de l’accusée, de la famille adoptive, ainsi que de deux autres employés de l’hôpital , soit un vigile et une autre employée qui seront relâchés suite à un non-lieu. Les autres accusés ont été déférés devant le parquet de Tanger ce matin afin de répondre des faits qui leur sont reprochés.

Par Asmaa El Kezit
Le 13/11/2014 à 23h26