L’envasement des barrages impacte négativement le stockage des eaux, le gouvernement interpellé

Mohamed Gharass, membre du Mouvement populaire et président du colloque international organisé sous l’égide du Réseau libéral Al Hurriya (AHLN) de la région MENA qui a abordé la problématique de l’envasement des barrages, samedi 3 août 2022, à Rabat.

Mohamed Gharass, membre du Mouvement populaire et président du colloque international organisé sous l’égide du Réseau libéral Al Hurriya (AHLN) de la région MENA qui a abordé la problématique de l’envasement des barrages, samedi 3 août 2022, à Rabat. . Brahim Moussaaid / Le360

Le 03/09/2022 à 17h04

VidéoOutre la rareté des précipitations, le problème de l’envasement des barrages au Maroc impacte négativement le stockage des eaux, a-t-il été observé lors d’un colloque international sur l'environnement et le développement futur durable, organisé à Rabat sous l’égide du Réseau libéral Al Hurriya (AHLN) de la région MENA (Maghreb et Moyen-Orient).

Cette problématique de l’envasement a été relevée parmi les observations émises ce samedi 3 août 2022 à Rabat, par ce colloque régional de l’AHLN organisée en partenariat avec le parti du Mouvement populaire (MP, opposition) en prévision la 27e Conférence des parties de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) qui se tiendra, sous la présidence de l'Egypte, à Sharm El-Sheik du 6 au 18 novembre 2022.

«L’envasement des barrages est un véritable problème de stockage des eaux et le gouvernement est appelé à remédier à cette situation, car l’eau est en train de devenir une denrée rare au Maroc», a affirmé Mohamed Gharass, président de la conférence et membre du bureau exécutif du MP, dans une déclaration pour Le360. «Si cela continue, nous allons directement vers des coupures d’eau dans les villes et les quartiers», a-t-il regretté.

Le président de ce colloque international, placée sous le thème de l'environnement et du développement futur durable, a aussi déploré la faible implication des partis politiques du Royaume, en matière de lutte contre le changement climatique. «Seul le roi Mohammed VI agit en mettant en œuvre une série de projets en faveur de l’environnement telles que les énergies renouvelables, les stations de dessalement de l’eau de mer, ainsi que la décarbonation via l’hydrogène vert», a souligné ce dirigeant du parti haraki.

«Il faut que les partis politiques contribuent tous à des opérations de sensibilisation liées à la préservation des eaux et à mener des actions régionales effectives relatives à l’eau», a martelé cet ancien secrétaire d’Etat chargé de la Formation professionnelles.

Il faut noter que, outre ceux du MP, plusieurs dirigeants de partis politiques libéraux venant de Tunisie, d’Egypte, de Jordanie et du Liban ont participé à la réunion de Rabat, dont les travaux de trois jours ont eu lieu en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté (Allemagne).

Pour rappel, le Réseau libéral Al Hurriya (AHLN), créé en 2021, est un réseau d'organisations de la société civile libérale comprenant des partis politiques, des ONG, des groupes de réflexion et des individus actifs dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). Il a pour mission de donner aux partis libéraux les moyens d'accroître leur influence sur la politique et de mettre en œuvre des politiques libérales lorsqu'ils sont au gouvernement. Ses activités sont financées par une combinaison d'autofinancement et de soutien de la part notamment de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté (FNF) et de la Fondation Westminster pour la démocratie (WFD).

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 03/09/2022 à 17h04