Les Marocains, gros consommateurs de viagra

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Revue de presseKiosque360. Les Marocains consomment plus de 5 milliards de comprimés aphrodisiaques par an. Un commerce florissant qui génère des gains estimés à 140 millions DH. Détails.

Le 26/02/2015 à 08h44

Dans sa livraison de ce jeudi 26 février, le quotidien arabophone Al Akhbar réalise une enquête sur le commerce des médicaments stimulant l’activité sexuelle, commerce qui a affiché, en termes de production, une progression de 1,7 million de boites en 2009 à près de 2 millions en 2010, avant d’atteindre près de 3 millions de boites en 2014.

Selon la publication, les ventes des médicaments aphrodisiaques affichent une augmentation annuelle de 200.000 à 300.000 boites. Les Marocains ont donc de plus en plus recours à ces stimulants chimiques dont la vente est passé de 2,8 milliards de comprimés en 2009 à 4,4 milliards en 2012 avant de réaliser un bond exponentiel pour atteindre plus de 5 milliards de pilules en 2014.

Le viagra, une affaire qui rapporteCe type de commerce rapporte gros aux sociétés pharmaceutiques, précise donc le quotidien. Ainsi, les recettes nettes engrangées sont de l’ordre de 140 millions DH par an, et le chiffre d’affaires du commerce des médicaments aphrodisiaques au Maroc est passé de 120 millions DH en 2009 à 150 millions DH en 2013, avant de reculer légèrement en 2014 pour atteindre près de 140 millions DH.

Cité par le quotidien, un expert marocain dans le domaine pharmaceutique a mis l’accent sur l’évolution du marché des stimulants sexuels au Maroc, rappelant qu’avant 1998 il n’y avait qu’un seul médicament traitant provisoirement l’impuissance sexuelle. Il s’agit en l’occurrence, a-t-il indiqué, de l’injection «K», administrée directement dans le pénis. Une méthode peu attrayante qui n’enregistre que 6.000 injections par an. Mais l’année 1998 verra l’apparition du médicament «F» qui révolutionnera le commerce des aphrodisiaques au monde, relève l’expert marocain qui ajoute que ce médicament était en premier lieu administré aux personnes souffrant de maladies cardiaques qui ont alors présenté des symptômes surprenants, dont une augmentation du désir sexuel. «C’était le début du viagra, stimulant de l’activité sexuelle et remède à l’impuissance», a-t-il souligné.

Selon Al Akhbar, la demande croissante pour le viagra a poussé les laboratoires pharmaceutiques à produire d’autres médicaments aidant à retrouver une vie sexuelle saine.

Par Hicham Alaoui
Le 26/02/2015 à 08h44