Les médecins menacent de paralyser les hôpitaux durant deux semaines

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Revue de presseKiosque360. Les médecins du secteur public ont décidé de faire grève pendant deux semaines, à partir du lundi 4 février. Leur syndicat indépendant annonce que les hôpitaux seront paralysés durant toute cette période, sauf pour les cas d’urgence absolue.

Le 08/01/2019 à 22h20

Dans un énième bras de fer qui oppose les médecins du secteur public au ministère de la Santé, les médecins ont décidé de paralyser les hôpitaux publics durant deux semaines. Le syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) déclare avoir initié ce mouvement de protestation inédit pour répondre à l’inertie du gouvernement face à l’agonie de la santé publique. Il accuse l’Exécutif de n’être pas intervenu, dans le cadre de sa responsabilité politique et constitutionnelle, pour sauver ce secteur d’une crise cardiaque imminente.Le syndicat exige que des conditions scientifiques pour la pratique de la médecine et de la stérilisation soient garanties dans les établissements hospitaliers et les blocs opératoires à partir, du lundi 4 février. Autrement dit, et exception faite des cas d'urgence, les blocs opératoires des hôpitaux seront paralysés si les conditions précitées ne sont pas réunies.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mercredi 9 janvier, que le syndicat des médecins estime que tout le monde sait, aujourd’hui, que le système de santé est malade: «Notre santé souffre depuis des lustres de la politique des gouvernements successifs, caractérisée par la confusion, l’improvisation et la gestion de l’immédiateté». Le SIMPS considère ainsi que les calculs politiciens étroits ont prévalu, et ce aux dépens du secteur de la santé et du citoyen. Il constate que le système sanitaire a souffert, en permanence, de l’absence d’une vision stratégique claire à moyen et long terme. Et pour cause, ajoute le syndicat, ce secteur n’a jamais bénéficié d’une politique sanitaire, efficace et intégrée, à même de permettre l’accès à la santé au citoyen, soit à un droit garanti par la Constitution. Du coup, conclut le SIMPS, aujourd’hui, l’offre sanitaire ne répond pas aux aspirations du citoyen et continue à subir les effets secondaires de ses dysfonctionnements chroniques.

Par Hassan Benadad
Le 08/01/2019 à 22h20