Les personnels des agences de développement se rebellent

DR

A l'instar de leurs collègues des agences du développement du Nord et du sud, les personnels de l'Agence de l'Oriental ont constitué, le 5 août, un Bureau syndical pour protester contre la décision du chef du gouvernement de les déloger de Rabat.

Le 06/08/2014 à 09h25

Rien ne va plus entre Abdelilah Benkirane et les employés des trois agences de développement (Sud, Nord et Oriental). La décision d'installer ces organismes dans les chefs-lieux des provinces auxquelles ils sont dédiés n'est pas du goût de leurs personnels. Ils ne comptent pas rester les bras croisés face à cette décision qu’ils qualifient d'unilatérale, voire à la limite de l'illégalité.

Pour mieux coordonner leurs actions, les syndicats des cadres et employés des agences du Nord et du Sud, relevant de l’Union Marocaine du Travail (UMT), ont tenu, vendredi 1er août, à Rabat, une assemblée générale commune pour débattre des répercussions sociales, familiales et matérielles de la décision du chef du gouvernement de transférer les sièges des deux agences respectivement à Tanger et à Laâyoune, selon un communiqué conjoint.

L’assemblée générale, qui impute à la présidence du gouvernement la responsabilité de l’impact désastreux de cette opération sur les familles, insiste sur la nécessité d’accorder le temps nécessaire aux personnels afin de pouvoir préparer le déménagement de façon rationnelle et qui prend en considération leur dignité et leur avenir, ajoute le communiqué. Une revendication à laquelle adhèrent également les employés de l'Agence de l'Oriental qui ont mis en place, aujourd'hui, un bureau syndical également affilié à l'UMT.

Selon Khalid Modaffar, secrétaire général du Syndicat des employés de l'ADPS, les 600 employés des trois agences comptent mener une action commune pour attirer l'attention des décideurs sur la nécessité d'un dialogue sur ce dossier pour ne pas déstabiliser les personnels et leurs familles. C'est pour cette raison que les syndicats ont adressé une demande d'audience au chef du gouvernement mais qui est restée lettre morte.

Abdelilah Benkirane avait adressé, fin mai, une note aux directeurs des trois agences pour les informer de sa décision de les installer, à partir du 1er septembre, dans les chefs-lieux des provinces concernées par leurs actions. Une décision qui n'a pas été adoptée en conseil de gouvernement, ni prise par décret ministériel et qui leur a été remise par le ministre de l'Intérieur. Affaire à suivre...

Par Fatima Moho
Le 06/08/2014 à 09h25