"Les racistes anonymes", thème d'un webinaire ce samedi 20 juin

Le collectif Papiers pour tous, créé au lendemain de la première campagne de régularisation des migrants en 2014, organise un webinaire sur le racisme. "Les racistes anonymes, ce raciste qui sommeille en chacun de nous" est le thème de ce séminaire programmé samedi 20 juin à 18h00 sur la page Facebook du collectif. La conférence live, qui se tiendra à l'occasion de la Journée mondiale du réfugié, verra la participation de plusieurs intervenants, dont le philosophe Ahmed Assid, le prédicateur Mohamed Fizazi, les journalistes Hassan Bentaleb et Bassirou Ba, et l'avocate Jamila Sayouri.

Le collectif avait lancé, on s'en souvient, la première campagne contre le racisme anti-noirs au Maroc, intitulée "Je ne m'appelle pas Azzi" et destinée à sensibiliser sur le sort des migrants subsahariens. "L'idée est d'organiser un événement qui serait dans la continuité de la campagne de 2014, qui respecterait son esprit et sa philosophie et qui capitaliserait sur son succès et sur les critiques dont elle a fait l’objet", écrit Younes Aboulfadl, coordinateur de Papiers pour tous. 

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Cette conférence devait avoir lieu en présentiel, le 21 mars dernier, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale à Rabat. Plusieurs personnalités, politiciens, parlementaires, artistes, écrivains, journalistes, philosophes, prédicateurs, acteurs associatifs, entrepreneurs, praticiens, devaient prendre part à cette manifestation pour débattre de la thématique du racisme ordinaire selon leurs visions et domaines respectifs. "Mais en raison du confinement sanitaire consécutif à la pandémie du coronavirus, nous avons été obligés de la reporter pour finalement la programmer le samedi 20 juin, qui coïncide avec la Journée mondiale du réfugié", précise Younes Aboulfadl.

La rencontre "Les racistes anonymes" fait référence aux "alcooliques anonymes", car il s'agit de faire sortir le raciste qui sommeille en chacun de nous. Les intervenants sont invités à raconter ou à livrer un témoignage sur des situations dans lesquelles ils auraient été victimes, acteurs ou encore témoins, lesquelles situations sont considérées comme normales, anodines ou encore banales par l’imaginaire collectif, alors qu'elles sont considérées par la loi, le droit international et l’éthique comme foncièrement racistes et discriminatoires.