Les voix de l’extrémisme pourchassent Asma Lamrabet

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Revue de presseKiosque360. La démission d’Asma Lamrabet crée de véritables remous. Quand certains extrémistes n’hésitent pas à la traiter de tous les noms, d’autres regrettent qu’elle ait été victime d'idéologies obscurantistes.

Le 21/03/2018 à 00h45

Sont-ce les prémices d’un retour en force de l’extrémisme religieux? Deux faits majeurs intervenus ces derniers jours laissent en tout cas à le penser, souligne Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du mercredi 21 mars. Le premier à trait aux réactions de certains salafistes à la mort du physicien Stephen Hawking, tandis que le second concerne la démission d’Asma Lamrabet de la Rabita Mohammadia des Oulémas.

Avant de s’attarder sur ce dernier cas, la publication rappelle la réaction, il y a quelques jours, d’un «extrémiste» appelé Hemmad Kabbaj qui, à la mort de l’éminent physicien, s'est s’attaqué à ceux qui déploraient son décès sur les réseaux sociaux. Pour lui, Stephen Hawking était un mécréant qui ne mérite pas qu’on prie pour lui.

Al Ahdath Al Maghribia indique qu’un discours de même nature a été réservé à Asma Lamrabet, qui a été accusé de débauche par un dénommé Hassan Kettani. Ce dernier est allé jusqu’à qualifier sa présence au sein de la Rabita Mohammadia des Oulémas de tort fait à cette institution. Hassan Kettani n’a d’ailleurs pas été le seul à tenir de tels propos, puisque plusieurs de ses «suiveurs» se sont également attaqués à Asma Lamrabet, ainsi qu’à ceux qui se sont dits attristés par sa démission. Plusieurs d’entre eux, dont certains sont connus pour leur proximité avec Hassan Kettani, ont subi les foudres des extrémistes sur les réseaux sociaux.

Al Ahdath Al Maghribia souligne toutefois qu’Asma Lamrabet a reçu le soutien de plusieurs personnes et organisations qui ont déploré sa démission tout en rendant hommage au travail d'une femme devenue une référence de la pensée modérée. D’ailleurs, d’aucuns ont regretté que ce départ ait été causé par les dires de certaines personnes qui ne semblent pas avoir tiré de leçon de leurs erreurs et continuent de prôner l'obscurantisme.

Par Fayza Senhaji
Le 21/03/2018 à 00h45