L’or frelaté inonde la «bourse des bijoux» à Casablanca

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Revue de presseKiosque360. Les services de la Douane ont effectué une descente dans des bijouteries, notamment dans les kissariats de Derb Soltane, dans la préfecture d’Al Fida Mers Sultan à Casablanca, en vue de sévir contre le phénomène de l’or contrefait.

Le 15/07/2019 à 18h25

Des quantités d’or frelaté auraient été introduites par des circuits de contrebande dans les bijouteries de Casablanca, notamment dans une bijouterie d'El Menjra sur le boulevard Al Fida, dans la préfecture des arrondissements d’Al Fida Mers Sultan, à Casablanca. Cette bijouterie, que les professionnels qualifient de «bourse de l’or» au Maroc, aurait été inondée d'or contrefait par des circuits de la contrebande. Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition de ce mardi 16 juillet, les services de la Douane ont passé au peigne fin des lingots pour s’assurer de leur origine, leur constitution et leur authenticité.

Les inspecteurs de la douane, qui ont débarqué, jeudi dernier à treize heures, à la kissariat El Menjra, ont entamé leur inspection par les vérifications des métaux en argent, d'autant que des informations avaient fait état de l’arrivée de plusieurs quantités d’argent dans des caisses en plastique, à Derb Soltane. Ces quantités d’argent auraient été introduites illégalement à Derb Soltane et réintroduites ensuite dans le circuit légal, en violation des lois en vigueur. Cette inspection des douaniers sur les lieux a poussé certains bijoutiers à fermer boutique pour disparaître dans la nature, en attendant la fin de l’inspection, font remarquer les sources du quotidien. Car les bijoutiers ont été appelés à présenter les factures d’acquisition des différents métaux (or, cuivre et argent) stockés chez eux. Ce qui a permis aux enquêteurs de mettre la main sur des lingots d'or dont l’origine serait suspecte. Les vérifications du laboratoire détermineront clairement leur origine et la conformité de leurs composants.

A ce propos, les sources du quotidien précisent que les lingots en or, en argent ou en cuivre devaient respecter le système de notation de la pureté. Selon le code de la douane, poursuit le quotidien, l’alliage de l’or devait être de 920/1000 (première qualité), 840/1000, (deuxième qualité), ou 750/1000, (troisième qualité). C’est ce titre au millième, qui est un système de notation de la pureté du métal, qui permet de s’assurer du rapport de la masse du métal à la masse totale de l’alliage qu’il compose.

Par Mohamed Younsi
Le 15/07/2019 à 18h25