Malgré l'anarchie dans le secteur, le ministre Daoudi prend la défense des «requins» des hydrocarbures

Lahcen Daoudi, ancien ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance.

Lahcen Daoudi, ancien ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance. . Dr

Revue de presseKiosque360. L’anarchie qui règne dans le secteur des hydrocarbures, surtout avec la hausse injustifiée des prix, ne semble pas affecter Lahcen Daoudi, ministre des Affaires générales et de la gouvernance. Au contraire, ce dernier justifie les pratiques peu orthodoxes des «requins» du secteur.

Le 22/05/2017 à 19h57

Une année et demie après la libéralisation des prix des carburants, l’anarchie prévaut dans le secteur. C’est en tout cas le constat que dresse Al Masse dans son édition de ce mardi 23 mai. «Hausse injustifiée des prix, manque de qualité, pratiques contraires à la loi sur la libéralisation des prix des carburants» sont autant de points noirs qui plombent le secteur.

Le quotidien arabophone pointe du doigt les «connivences» entre les sociétés de distribution qui «accumulent d’énormes gains aux dépens des consommateurs». D’autant plus que le libre jeu de l’offre et de la demande varie en fonction des humeurs des distributeurs.

«Pour autant, regrette Al Massae, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi a trouvé les arguments pour justifier la hausse des prix, l’entente anticoncurrentielle entre des sociétés de distribution, la réduction de la qualité et la différence des prix à la pompe d’une station à l’autre». Il a cependant reconnu qu’une hausse d’un centime est à même de générer des recettes importantes compte tenu des quantités de carburant vendues.

«Prenant la défense des requins du secteur, Lahcen Daoudi a déclaré au site pjd.ma que les différents intervenants dans le secteur sont respectueux des règles et des lois en vigueur et adaptent leurs prix aux changements que connaissent les cours de pétrole à l’international», ajoute Al Massae. Mais cette dernière argumentation est battue en brèche par la réalité du marché. «Aujourd’hui, les prix des carburants sont les mêmes que ceux affichés lorsque le baril de pétrole atteignait les 100 dollars», affirme le journal.

Par Khalid Mesfioui
Le 22/05/2017 à 19h57