Malversations: l’AREF de Rabat sur la sellette

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Revue de presseKiosque 360. Une équipe de l’Inspection générale des finances passe au peigne fin les comptes de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) de Rabat. Des malversations auraient entaché des marchés de fournitures concernant la passation des examens, notamment le baccalauréat.

Le 14/06/2018 à 05h58

Les appels d’offre lancés par l’Académie régionale de l’Education et de la Formation (AREF) de Rabat-Salé-Kénitra, les transactions concrétisées et les marchés réalisés, sont sous la loupe des experts de l’Inspection générale des finances. Le principal élément ayant mis la puce à l’oreille des inspecteurs des finances est le montant des transactions conclues par l’AREF de Rabat, montant qui s’est avéré très élevé par rapport à ceux des autres académies régionales, plus grandes, comme notamment celle de Casablanca-Settat, fait remarquer Assabah dans son édition de ce jeudi 14 juin.

Les sources du quotidien précisent que les experts de l’inspection générale des finances ont constaté que l’AREF de Rabat avait conclu, lors de la rentrée scolaire 2017-2018, des marchés d’une valeur de 20.416.753 dirhams, uniquement pour des fournitures de bureaux informatiques et des imprimantes. La valeur de ce marché représente environ la moitié de l’ensemble des transactions conclues par neuf AREF du royaume, de l’ordre de 40.341.176 dirhams. Bien plus, les dépenses occasionnées par l’AREF de Rabat, sur le même segment de fournitures consommables, ont été supérieures à celles réalisées au cours de l’année scolaire dernière. Les sources du quotidien ajoutent que les marchés conclus par l’AREF de Rabat avaient été réalisés suite à quatre appels d’offre. Il s’agit d’un marché d’imprimés d’examens et autres fournitures pour un montant de plus de cinq millions de dirhams, et d’un autre marché concernant des équipements pour les examens de troisième année du collège pour une valeur de plus de deux millions de dirhams. De même, les examens de la sixième année du primaire ont coûté plus d’un million de dirhams, alors que le quatrième marché a été passé sous forme de bons de commandes pour un montant total de plus de deux millions de dirhams. Une simple lecture de ces chiffres montre qu’il y a anguille sous roche. Les enquêtes de l’Inspection générale des finances mettront sûrement à nu les manipulations orchestrées par les responsables en vue de faire passer des marchés avec des valeurs gonflées.

Par Mohamed Younsi
Le 14/06/2018 à 05h58