Marrakech: les principaux accusés dans la fusillade du café La Crème passent à table

Café "La Crème", théâtre de la fusillade du 2 novembre 2017.

Café La Crème, théâtre de la fusillade du 2 novembre 2017. . DR

Revue de presseKiosque360. C’est finalement une véritable boîte de Pandore qu’a ouverte le crime du Café «La Crème» de Marrakech. Une mafia de la drogue a été mise à nu et ses dizaines de membres sont actuellement confrontés les uns aux autres par les magistrats du tribunal d’appel de Marrakech.

Le 16/02/2018 à 00h01

Les tueurs à gages latino-hollandais qui ont exécuté, le 2 novembre dernier, le crime du café La Crème de Marrakech, où un jeune étudiant en médecine a été ciblé par erreur et tué sur le coup de plusieurs balles, ont été présentés au juge d’instruction, mercredi dernier.

Le quotidien Al Massae de ce vendredi 16 février rapporte que c’est sous très haute sécurité que l’exécutant principal du crime, Gabriel Edwin, a été conduit de la prison des Oudayas au tribunal d’appel de Marrakech où, sur la base de l’enquête menée par la police judiciaire, il a été interrogé par le juge d’instruction.

Si tous les détails logistiques concernant ce crime (arrivée des Hollandais, lieux d’hébergement, voitures, moto et armes et nombre de balles utilisées) sont connus de la part des enquêteurs, il reste maintenant à démêler l’écheveau de cette affaire, dont les ramifications internes et internationales ont été prouvées.

Surtout que les deux exécutants hollandais ont été identifiés comme étant des trafiquants de drogue notoires, ayant un casier judiciaire noirci par de nombreux kidnappings avec demande de rançon, vols à main armée, tentatives d’assassinat…

Mais ce crime a eu le mérite de dévoiler le versant marocain de cette mafia internationale qui a commandité l’assassinat de Marrakech aux deux malfrats hollandais. En effet, selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce 16 février, quatre hauts gradés de la Gendarmerie royale, en état d’arrestation, ont été entendus, mercredi, par le procureur général du même tribunal de Marrakech.

Ils devraient s’expliquer sur leur complicité avérée en matière de trafic de drogue avec quelque vingt prévenus arrêtés en relation avec le crime de Marrakech, dont des hommes d’affaires, et surtout le propriétaire du café La Crème (qui était vraisemblablement la personne visée par les tueurs) et ses proches.

C’est de la confrontation directe entre ce tout beau monde que les magistrats du tribunal d’appel de Marrakech s’attendent à des révélations croustillantes concernant cette nébuleuse mafieuse qui avait pignon sur rue au Maroc et bien au-delà.

Par Mohammed Ould Boah
Le 16/02/2018 à 00h01