Martil: de l’urgence de réglementer le travail des charmeurs de serpents

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Revue de presseKiosque360. Après la mort d’un charmeur de serpents, la semaine dernière, sur la plage de Martil, des voix s’élèvent pour demander la réglementation du travail de ces amuseurs publics, afin d'éviter de tels drames. Le point.

Le 03/08/2017 à 08h01

La semaine dernière, un "3issaoui" (charmeur de serpents) sexagénaire a trouvé la mort sur la plage de Martil, alors qu’il exposait deux sortes de vipères. L’un des reptiles, visiblement affolé par la gestuelle du vieux charmeur, l’a mordu, le tuant en l’espace de quelques minutes malgré les soins qu’ont tenté de lui prodiguer des estivants. Selon Al Akhbar, qui revient sur ce drame dans son édition de ce jeudi 3 août, les reptiles auraient pu faire plus de victimes, car le charmeur de serpents les enroulait autour du cou de ceux qui avaient le courage de se laisser faire, le temps de prendre quelques photos.

A Martil, ajoute Al Akhbar, des voix s’élèvent pour demander aux autorités de réglementer cette activité pour ne plus mettre en danger ni la vie des charmeurs de serpents, ni celle des personnes amenées à entrer en contact avec les reptiles. D'ailleurs, la vipère qui a tué le charmeur de serpents de Martil a pu s’échapper après son «forfait», avant d’être retrouvée par un groupe de jeunes.

Les charmeurs de serpents, affirme Al Akhbar, véhiculent généralement l’idée qu’ils jouissent de quelque magique «baraka» les protégeant des morsures, alors que nombre de personnes croient que les serpents exposés ont été vidés de leur poison mortel. La vérité est tout à fait différente, explique le journal qui affirme que les reptiles utilisés, généralement capturés dans les régions sahariennes, peuvent être mortels et que c’est aux autorités sanitaires de délivrer une autorisation d’exercer cette profession après les examens qui s'imposent.

Par Zineb El Ouilani
Le 03/08/2017 à 08h01