Médiouna: l’Intérieur somme les gestionnaires de traiter les «jus de décharge»

La décharge de Médiouna est arrivée à saturation.

La décharge de Médiouna est arrivée à saturation. . DR

Revue de presseKiosque360. La décharge de Médiouna menace la métropole de Casablanca d’une catastrophe naturelle. En effet, les écoulements des «lixiviats» (jus de décharge) ne sont plus traités et ne sont plus maîtrisés. Et du coup, des bassins pollués se forment à partir de ces liquides hautement toxiques.

Le 28/09/2017 à 20h07

La ville de Casablanca est sérieusement menacée par la décharge de Médiouna. Sa fermeture définitive n’a pas été respectée et la réhabilitation du site n’a pas été effectuée. En effet, l’entreprise américano-marocaine ECOMED, gestionnaire du site, ne respecte plus le cahier des charges qu’elle avait signé avec la Commune urbaine de Casablanca en vue de réhabiliter ce site.

Le processus de traitement est suspendu. Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce vendredi 29 septembre, l’entreprise explique cette violation du cahier des charges par le fait que l’autorité délégante ne lui a pas versé ses honoraires. Chose qui a poussé le gouverneur directeur des eaux et de l’assainissement à la Direction des collectivités locales au ministère de l’Intérieur, Mustapha El Habti à sommer ladite entreprise, qui gère le site, d'honorer ses engagements sous peine de rompre le contrat de gestion déléguée liant cette entreprise à la Commune de Casablanca.

Les sources du quotidien précisent qu’après cette intervention, l’entreprise délégataire a contacté des sociétés sous-traitantes spécialisées dans le traitement des «lixiviats», liquides produits à partir des déchets lors de leur stockage sous l’action conjuguée de l’eau de pluie et de la fermentation naturelle. Les écoulements de ces lixiviats ont donné naissance à de nombreux bassins pollués autour du site. Ce qui menace sérieusement la nappe phréatique, les terres agricoles limitrophes et toute la région.

A ce propos, les sources du quotidien précisent que deux bassins d’un volume de 88.000 m3 chacun se sont formés autour du site. Ce volume augmente à raison de 220 m3 par jour et de 80.000 m3 par an. C’est dire que les dangers qui guettent la région sont catastrophiques. 

Par Mohamed Younsi
Le 28/09/2017 à 20h07