Meknès: perpétuité pour un homme qui a égorgé sa femme et son bébé

Le couloir d'une prison, au Maroc.

Le couloir d'une prison, au Maroc. . Le360

Revue de presseKiosque360. C’est un double crime horrible que la chambre criminelle de la Cour d’appel de Meknès vient d’examiner en dernière instance. Un jeune père, qui a égorgé sa femme et sa petite fille, s’est vu condamner à la prison à perpétuité.

Le 08/03/2016 à 02h04

Les faits remontent au 17 mars 2013. Ce jour-là, la gendarmerie royale de Meknès a été informée d'un double crime, dont les victimes étaient une femme de 21 ans et sa fillette de 23 mois.Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette tragédie dans son édition de ce mardi 8 mars, le crime a eu lieu dans la Commune de Oualili, dans la région de Meknès.

A leur arrivée sur les lieux, les autorités sécuritaires et judiciaires ont retrouvé la femme baignant, à plat ventre, dans une mare de sang. Elle avait été sauvagement égorgée. Sa fillette, qui s’apprêtait à fêter son deuxième anniversaire, avait subi le même sort et gisait sur le lit parental, avec un bâillon sur la bouche, probablement pour étouffer ses cris.

Les soupçons, ainsi que plusieurs témoignages concordants, ont rapidement orienté l’enquête vers le mari et père des deux victimes, berger de son état.Selon Assabah, l’un de ses amis, berger lui aussi, avait ainsi remarqué un changement radical chez le prévenu, le jour du crime. Il était tantôt nerveux tantôt pensif, comme s’il avait quelque chose de lourd sur la conscience.De même, la mère de l’épouse égorgée a affirmé, soutenue en cela par les témoignages des voisins, que sa fille se plaignait régulièrement des violences répétées de son mari.D’ailleurs, plusieurs blessures, plus ou moins cicatrisées, ont été décelées par les enquêteurs sur diverses parties du corps de la victime.

Le criminel, malgré les preuves accablantes, a fermement nié jusqu’au bout sa responsabilité dans ce double crime. Mais cela ne l’a pas empêché d’être condamné, en première instance et en appel, à finir le restant de sa vie en prison, où il fêtera l’année prochaine son trentième anniversaire.

Par Mohamed Sidi Bewah
Le 08/03/2016 à 02h04