Meknès: une lycéenne expulsée pour un baiser

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Revue de presseKiosque360. Une lycéenne a été définitivement privée d'études pour un baiser volé en classe, durant la récréation. Son camarade, quant à lui, a été suspendu et transféré dans un autre établissement. Une affaire qui divise l’opinion publique.

Le 30/10/2017 à 23h34

Cette affaire rappelle étrangement le tollé qu’avait suscité, il y a de cela quelques années, le baiser des deux adolescents de Nador et le lynchage dont ils avaient été victimes. A cause d’un baiser volé en classe pendant la récréation, une lycéenne a ainsi été définitivement interdite de poursuivre ses études, tandis que son camarade de classe a été suspendu et transféré dans un autre établissement. L’incident s’est produit au lycée Mohammed V de Ouislane, dans la province de Meknès, où les deux jeunes gens poursuivaient leurs études en 2ème année Bac, option Sciences de la vie et de la terre.

Al Ahdath, qui relaye l’information dans son édition de ce mardi 31 octobre, rapporte que les sanctions contre les lycéens ont été prises lors d’un Conseil de discipline, suite au rapport rédigé par une enseignante qui les avait surpris en train de s’embrasser, pendant la récréation, dans l’un des laboratoires réservés à l’enseignement des matières scientifiques.

Selon Al Ahdath, qui cite des sources au sein du lycée Mohammed V, cette affaire aurait suscité des réactions contradictoires. Le quotidien ajoute cependant que l’adolescente a littéralement été clouée au pilori par ses congénères, dont une partie la juge indisciplinée, tandis que l’autre souligne qu’elle «harcelait» leur camarade.

Par ailleurs, des sources proches de la famille de la lycéenne expulsée ont déclaré à Al Ahdath que les parents avaient supplié les professeurs et l’administration de revenir sur leur décision. En vain. Aujourd'hui, pour éviter que leur fille ne rate son bac, ils se trouvent dans l’obligation d’adresser une lettre à la direction provinciale, à l’académie régionale ou, le cas échéant, au ministère de l’Education nationale, pour les implorer de laisser leur fille poursuivre ses études.

Par Zineb El Ouilani
Le 30/10/2017 à 23h34