Nouvelle ère pour les adouls

Bientôt, les marocaines pourront faire partie du Lafif, ou le témoignage collectif, devant les adouls (Photo d'illustration).

Bientôt, les marocaines pourront faire partie du Lafif, ou le témoignage collectif, devant les adouls (Photo d'illustration). . DR

Les adouls du Maroc viennent de créer leur syndicat. Objectif : promouvoir un métier qui résiste mal devant sa version moderne : le notaire.

Le 06/05/2013 à 14h36, mis à jour le 06/05/2013 à 19h16

A l'instar des autres professions libérales, les adouls ont désormais leur syndicat représentant près de 5.000 professionnels exerçant à travers tout le Maroc. Baptisé "Syndicat national des adouls du Maroc" (SNAM), celui-ci a pour objectif de défendre les droits de ces “notaires traditionnels” et d'améliorer leurs conditions sociales, ainsi que de promouvoir l'exercice de cette profession et de faire face aux contraintes du métier. Elle vise également à œuvrer pour obtenir le droit de posséder une "caisse de dépôt" et d'utiliser davantage les nouvelles technologies de l'information.

Adoul vs notaire

Considérée comme une profession libérale réglementée, l’adoul est un notaire traditionnel qui exerce les mêmes tâches qu'un notaire classique dont l'apparition au Maroc date de 1925 avec la colonisation, comme nous apprend Chakib Moussbir, ex-président du Conseil régional des adouls de Rabat. Il s’agit notamment de rédiger, d’attester, et de conserver toutes sortes de documents et de contrats dans le droit civil. “La loi conditionne l'accès à la profession par l’appui du Cadi (juge) à la demande”, précise Moussbir. Ils exercent près de chaque section du Taoutiq (notariat) de chaque juridiction.

Le syndicat vise également à œuvrer pour dissocier le métier de l'institution du Taoutiq. En effet, malgré le fait que les mesures disciplinaires au sein de la corporation sont du ressort du ministre de la Justice, comme le requiert le décret du 18 avril 1983, “il ne permet pas à la profession de sauvegarder ses prérogatives face à la modernisation du métier”, constate un adoul à Casablanca.

Par Housni Athar
Le 06/05/2013 à 14h36, mis à jour le 06/05/2013 à 19h16