Parkings: les Fassis ne décolèrent pas

Driss El Azami El Idrissi. 

Driss El Azami El Idrissi.  . DR

Revue de presseKiosque360. A Fès, le mouvement «boycott parkings» passe à la vitesse supérieure. Celle des protestations devant le siège du Conseil de la ville, où les habitants de la ville spirituelle sont allés exprimer leur refus d’accorder le marché du stationnement payant des voitures à une société étrangère.

Le 04/02/2021 à 22h30

Le bras de fer entre le maire PJDiste de Fès, Driss el Azami El Idrissi, et les activistes du mouvement «Boycott parkings» prend une nouvelle tournure. Selon le quotidien Assabah, dans sa livraison de ce vendredi 5 février, les habitants de la ville de Fès voient d’un mauvais œil l’attribution du marché du stationnement payant et du gardiennage des voitures au niveau des parkings à une société étrangère.

Les protestataires estiment que ce marché porte un coup dur aux gardiens «traditionnels» de voitures, aujourd’hui organisés au sein d’une association, mais jamais associés audit marché. De même, ce dernier porterait atteinte au pouvoir d’achat des propriétaires de voitures locaux, acculés à payer des prix exorbitants, estimés selon Assabah à 3.600 DH par an et par voiture.

Pour obliger le maire de Fès à annuler le marché très contesté des parkings, les activistes de «Boycott parkings» ont saisi l’occasion de la tenue de la session ordinaire de février du Conseil communal, pour faire entendre leurs voix. D’après Assabah, les manifestants se sont rassemblés devant le siège du Conseil de la ville, où ils ont brandi des cartons rouges tout en créant un boucan strident avec leurs sifflets à l’adresse d’Azami et son équipe. Un lâcher de ballons portant des slogans fustigeant le marché des parkings de Fès a également été opéré par les manifestants.

Dans une déclaration à Assabah, le porte-parole du mouvement «Boycott parkings» a expliqué que les protestataires n’ont rien contre les parkings en eux-mêmes. D’ailleurs, ces infrastructures sont indispensables, vu le désordre en matière de stationnement qui constitue un point noir à Fès. Mais, les Fassis ne veulent pas de parkings «à tout prix», explique-t-il. Ils exigent des parkings à des prix abordables et auxquels devront être associés, pour des raisons sociales évidentes, certains anciens gardiens de voitures.

Le porte-parole de «Boycott parkings» a aussi ajouté que ce mouvement continuera ses protestations, dans le respect de la légalité, alors que le maire de Fès, accuse-t-il, a toujours fait preuve d’entêtement et de sourde oreille face à cette revendication soutenue par la majorité des habitants de la ville, selon lui.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 04/02/2021 à 22h30