PLF 2018: les automobilistes devront passer à la caisse

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Revue de presseKiosque360. Pour compenser le manque à gagner qu'implique le "cadeau" offert aux entreprises au niveau de l'IS, le gouvernement a prévu de faire passer les automobilistes à la caisse.

Le 18/10/2017 à 20h06

Si le projet de loi de Finances 2018 est adopté par le Parlement comme il l’a été par le gouvernement, les automobilistes devront passer à la caisse. Assabah, dans son numéro du jeudi 19 octobre, explique que le projet de budget prévoit le relèvement du taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) appliquée aux carburants de 10% à 14%.

Il en est de même pour la TVA sur les produits d’assurance dont le taux devrait atteindre 20% au lieu de 14% actuellement. Ces deux hausses sont justifiées, selon le quotidien, par la volonté de l’Exécutif de compenser le manque à gagner qui découlerait de la faveur accordée aux sociétés, à savoir l’application d’un taux d’IS (impôt sur les sociétés) dégressif. Cette dernière disposition, réclamée par le patronat depuis plusieurs années, devrait générer un manque à gagner de 1,5 milliard de dirhams que l’Etat devra compenser ailleurs. Il semble donc que le choix ait été porté sur les carburants et les produits d’assurances, au grand dam des automobilistes.

Assabah ne manque pas de souligner qu’une telle mesure aura des répercussions bien plus importantes, puisque toute hausse des coûts de transport se reflète généralement sur les prix de vente de plusieurs produits. D’ailleurs, il est attendu que les transporteurs, que ce soit de personnes ou de marchandises, appliquent systématiquement la hausse de la TVA sur leurs clients.

Sur un autre registre, le quotidien revient également, dans son article, sur la hausse prévue au niveau des droits de timbres appliqués sur les passeports. Ainsi, pour tout dossier de passeport, il sera exigé le paiement d’un droit de 500 dirhams, au lieu de 300 dirhams actuellement.

Par Khalil Ibrahimi
Le 18/10/2017 à 20h06