Procès Bouachrine: la parole aux… vidéos

DR

Revue de presseKiosque360. Ce mardi, à 1h du matin, le procès de Taoufik Bouachrine, poursuivi en état d’arrestation pour crimes sexuels présumés, a franchi une étape décisive: celle du visionnage, au tribunal, des vidéos qui confondent l’accusé.

Le 22/05/2018 à 19h12

Dans la nuit de lundi à mardi, le procès de Taoufik Bouachrine, directeur de publication du quotidien Akhbar Al Yaoum et du site Alyaoum24, poursuivi pour viol, tentative de viol, agression sexuelle et traite d'êtres humains, a franchi une nouvelle étape.

Dans son édition de ce 23 mai, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia indique que c’est à 1h du matin, ce mardi, que l’audience de la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca, présidée par le magistrat Bouchaib Farih, a ordonné à un technicien de commencer la projection des premières vidéos qui constituent des preuves à charge contre Taoufik Bouachrine.

Pendant quelque 6 minutes, l’assistance présente à cette audience «secrète» a pu voir, entre autres, une vidéo où Bouachrine, dans son bureau, soumet l’une des plaignantes à des attouchements non consentis sur diverses parties de son corps. La plaignante concernée, qui se trouvait dans la salle au même titre que Taoufik Bouachrine pour assister à cette première projection, a confirmé la véracité de ces images. Selon l’un des avocats de la défense, et contrairement à ce que Bouachrine à toujours affirmé, ces images «insoutenables parlent d’elles-mêmes et sont loin d’être préfabriquées». Au total, quatre vidéos ont pu être présentées.

Al Ahdath ajoute que cette audience a été très mouvementée car, dès les premières minutes de la projection des vidéos, les avocats des deux parties ont failli en venir aux mains, créant un énorme chahut qui a conduit à la suspension de l’audience. Finalement les prochaines projections n’interviendront qu’après la réponse du Parquet aux questions de vices de forme soulevées à nouveau par la défense de Bouachrine. Autant dire qu’à ce jeu, le procès de Bouachrine, entamé depuis le 8 mars dernier, est bien parti pour durer.

Par Mohammed Ould Boah
Le 22/05/2018 à 19h12