Prolongement de l’état d’urgence: les cafetiers en rogne contre le ministre Amekraz

Un café fermé, pendant la période d'état d'urgence sanitaire due au coronavirus. 

Un café fermé, pendant la période d'état d'urgence sanitaire due au coronavirus.  . DR

Revue de presseKiosque360. Les propriétaires des cafés et restaurants accusent le gouvernement de les pousser à la faillite. Ils menacent de passer à des contestations musclées si le gouvernement et le ministère du Travail continuent de faire peu de cas de leur situation.

Le 07/03/2021 à 20h18

Les propriétaires et tenanciers des cafés accusent le ministre du Travail de l’insertion professionnelle, Mohamed Amekraz, de faire peu de cas de leur situation et d’ignorer complètement leurs doléances. En effet, d’après le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du lundi 8 mars, ils sont même allés jusqu’à envisager de plaider leur cause auprès du cabinet royal, comme ultime recours devant l’indifférence du gouvernement. 

Citant des responsables de l’Association des propriétaires des cafés, le quotidien affirme que le prolongement indéfini des mesures de prévention contre la Covid-19, alors que le nombre des cas d’infection a régressé au même titre que celui des décès à travers toutes les régions du Royaume, n’est plus justifié. L’Association affirme même que c’est une décision aux conséquences non calculées et qui risque de donner lieu à des tensions sociales très graves.

Citant le responsable de la coordination de la commission conjointe crée par les professionnels des métiers de la restauration, le quotidien relève que la situation que traversent les cafés et les restaurants est très difficile. Tout le monde, dans ce secteur, a des problèmes, note le quotidien. Les professionnels n’arrivent plus à faire face aux dépenses courantes, aux salaires des employés et aux loyers et autres frais de fonctionnement. Et ce au moment où les revenus actuels du secteur atteignent à peine 10% du chiffre d’affaires enregistré en période normale.

Malgré cela, poursuit le quotidien qui se fait l'écho des doléances des professionnels, ces derniers sont sommés de s’acquitter de leurs impôts et taxes. Cela dit, ce sont les employés qui sont les plus affectés par cette situation, poursuit la même source, puisqu’avec la réduction des heures d’ouverture, leurs revenus, constitués essentiellement de «pourboires», se sont nettement dégradés.

Outre les effets incontestables de la crise sanitaire, c’est le gouvernement que l’Association des propriétaires des cafés et restaurants tient pour responsable direct de la grave crise que traverse leur activité. Le gouvernement et, principalement, le ministère du Travail, affirment les représentants des professionnels, se soucient peu de la situation et du sort de dizaines de milliers de propriétaires de cafés et restaurants et de celui des centaines de milliers d’employés du secteur.

Par ses décisions aléatoires aux conséquences fâcheuses, le gouvernement pousse les professionnels du secteur à entreprendre des moyens de protestation encore plus musclés, relève Al Akhbar. Et ce, tant que l’Exécutif n’aura pas entrepris de mettre en place des mesures à même de sauver le secteur.

Par Amyne Asmlal
Le 07/03/2021 à 20h18