Prostitution : 25 jeunes filles interdites de voyager à l'aéroport de Casablanca

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Revue de presseDans sa lutte contre la prostitution, les autorités marocaines renforcent le contrôle identitaire à la sortie des aéroports du royaume.

Le 02/09/2013 à 20h13, mis à jour le 02/09/2013 à 22h53

"Plus de 25 jeunes filles marocaines ont été interdites de voyager dans les pays du Golfe en moins d’un mois", annonce Al Massae à la Une de son numéro de ce mardi 3 septembre. Décidément, les réseaux de prostitution au Maroc font de plus en plus parler d’eux. Si l’on en croit le quotidien, c’est suite aux nouvelles directives données à l’aéroport Mohammed V de Casablanca que ces jeunes filles n’ont pu embarquer.

En effet, "la sécurité de l’aéroport et les forces de police ont reçu pour consignes de vérifier automatiquement les emplois de ces voyageuses avant leur embarquement". Nombre d’entre elles franchissent les frontières nationales sous couvert d’activités artistiques pour finalement atterrir dans des cabarets ou hôtels de luxe. Désormais, toute marocaine célibataire déclarée "sans emploi", "artiste" ou "esthéticienne" et se dirigeant vers un pays du Golfe devra faire l’objet d’un contrôle d’identité rigoureux.

Ces nouvelles mesures, précise le quotidien, font suite au démantèlement d’un réseau de prostitution impliquant des proxénètes basés notamment dans les Emirats Arabes Unis. Le réseau offrait ainsi aux jeunes filles la possibilité de quitter le Maroc sous prétexte d'un (faux) contrat de travail "extrêmement bien payé", moyennant un versement d’environ 1.000 dollars. L’arnaque avait déjà fait plusieurs victimes avant d’être révélée par les autorités locales, apprend-on.

A voir le nombre d’affaires de proxénétisme qui concernent le Maroc, il est compréhensible que les autorités redoublent aujourd’hui de vigilance. Pour peu que ces efforts soient payants et permettent de mettre fin à ces pratiques qui nuisent également à l’image des citoyennes marocaines à l’étranger. Pour peu aussi que les citoyennes honnêtes ne paient pas le prix de ces humiliations.

Par Sophia Akhmisse
Le 02/09/2013 à 20h13, mis à jour le 02/09/2013 à 22h53