Prostitution: des réseaux exploitant des Marocaines investissent les quatre coins du monde

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Revue de presseKiosque360. Chassés des pays du Golfe suite au durcissement des contrôles, les réseaux de prostitution qui exploitent des ressortissantes marocaines ont mis le cap vers l’Asie et l’Europe. Voici leur modus operandi dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 18/05/2022 à 19h12

Le phénomène de la prostitution n’a pas de frontières. Chassé d’une région, il rebourgeonne dans une autre. En raison du durcissement des contrôles dans certains pays du Golfe, notamment aux Emirats arabes unis, des réseaux exploitant des ressortissantes marocaines ont opté pour de nouvelles destinations où leurs activités sont susceptibles de rester fructueuses. Le cap a été mis vers la Thaïlande, qui arrive en tête, le Sri Lanka où des Marocaines atterrissent via des formules de «mariage blanc» et d’autres pays d'Europe de l'Est, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 19 mai.

Ces nouvelles destinations seraient provisoires, précisent les sources du quotidien, avant de poursuivre «l’aventure dans des pays d’Europe, notamment l’Allemagne, l’Italie et la France». «L’Espagne n’est plus séduisante puisque l’industrie du sexe exploitant des ressortissantes marocaines dans la péninsule ibérique a fait faillite à cause de l’offre qui dépasse la demande», fait remarquer le quotidien. En fait, l’entreprise de ce trafic des femmes cible les destinations qui seraient rentables et finalement moins risquées pour les mafias.

Dans ce sillage, poursuit le quotidien, «certains pays arabes, notamment l’Egypte, le Koweït et le Bahreïn, seraient investis par les réseaux de prostitution exploitant des ressortissantes marocaines dans des appartements de luxe, en plus de certaines villes des Emirats arabes unis» qui demeurent le centre où pivotent ces mafias sans frontières, indiquent les mêmes sources. Le modus operandi de ces réseaux s’articule autour de «promesses de mariage mensongères, avant que les victimes ne se retrouvent devant le fait accompli: des contrats dans le domaine du travail du sexe».

Les proxénètes, qui s'adaptent à ce mode opératoire, choisissent les clientes et les embarquent vers la destination recommandée. «Les victimes se retrouvent en fin de compte forcées de répondre à la demande et de satisfaire les besoins des clients en contrepartie de sommes d’argent dérisoires, offrant leur corps à dix à vingt clients par jour», rapporte le quotidien qui précise que ces femmes n’échappent pas à des actes de violence de toutes sortes.

Par Mohamed Younsi
Le 18/05/2022 à 19h12