Quand Saad Hariri laisse 1500 ouvriers marocains sans salaire pendant plus d'un an

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Revue de presseKiosque360. Ils sont plus de 1500 ouvriers marocains à souffrir le martyre en Arabie Saoudite. En effet, la société qui les a engagés, propriété du Libanais Saad Hariri, ne leur verse plus de salaire depuis avril 2015. L’ambassade est appelée à intervenir.

Le 11/07/2016 à 22h39

Sans salaire depuis avril 2015, plus de 1500 ouvriers marocains travaillant en Arabie Saoudite, pour le compte d'une société appartenant au Libanais Saad Hariri et spécialisée dans la maintenance et l’équipement de projets, vivent dans des conditions catastrophiques, rapporte le quotidien arabophone Al Massae dans son édition de ce mardi 12 juillet 2016. Les ouvriers marocains ont appelé l’ambassade du Maroc, à Riyad, et le consulat du royaume, à Djedda, à intervenir auprès de la société et des services saoudiens chargés du domaine du Travail, comme l'ont fait des ambassades occidentales qui sont arrivées à des solutions convenables en faveur de leurs ressortissants. Mais, après deux mois d'attente, leur appel n'a toujours pas reçu d'écho. Outre le non versement des salaires, la société ne s’est pas acquittée des frais de carte de séjour en Arabie Saoudite, soit 8.000 dh pour chaque ouvrier, ce qui a poussé les personnes concernées à annuler leurs congés, faute de visa pour les uns et de moyens de payer leur voyage pour les autres, souligne Al Massae. Le pire, poursuite le journal, est que les victimes de cette situation se trouvent actuellement dans l’impossibilité de payer leurs factures, dont le loyer mais, aussi, les frais de scolarité de leurs enfants qui risquent de ne pouvoir regagner l'école à la rentrée prochaine. Certains ouvriers ont, dans ce contexte, déposé leur démission auprès de l’administration de la société, afin de bénéficier de leurs droits de fin de service, d’un ticket de retour définitif et d’une possibilité de postuler auprès d’autres sociétés. Mais c’était sans compter avec la nonchalance de la société qui n’a toujours pas donné de suite officielle à leurs correspondances, renchérit Al Massae.

Par Mustapha Nouri
Le 11/07/2016 à 22h39