Qui est vraiment Moussa Ouarouss, le (faux) conseiller de Macron présent à la marche d’Al Hoceima

Moussa Ouarouss prenant part à la manifestation du 20 juillet à Al Hoceima.

Moussa Ouarouss prenant part à la manifestation du 20 juillet à Al Hoceima. . DR

De nombreux sites et plateformes internet le présentent comme le conseiller du président français Emmanuel Macron. Mais il n’en est rien: Moussa Ouarouss, présent aux manifestations d’Al Hoceima, est député suppléant, un poste strictement honorifique en France. Les explications.

Le 21/07/2017 à 12h51

On l’a bien vu prendre part aux manifestations du jeudi 20 juillet à Al Hoceima. Il a été aperçu au-devant d’un cortège de manifestants, scandant des slogans et applaudissant. Certains l'ont présenté comme un conseiller du président français Emmanuel Macron. Des sites d’information ont relayé cette qualité distinguée de Moussa Ouarouss. Il n'en fallait pas plus pour que la présence d'un prétendu conseiller du président français lors de la marche avortée à Al Hoceima enflamme la Toile. Mais Moussa Ouarouss n'est pas le conseiller d'Emmanuel Macron et ne se meut même pas dans l'orbite du président français.

Loin d’être le conseiller du président, Ouarouss est en fait député suppléant de Nadia Hai (La République en marche) à la 11e circonscription des Yvelines. En France, la fonction de député suppléant n’est encadrée par aucune disposition législative et n’a donc aucune valeur. Seul le député qui exerce son mandat peut se réclamer du titre de député.

Le député suppléant n’a aucun droit de vote aux scrutins et de participer à une commission, même en cas d'absence du député titulaire. Tout comme le député et son suppléant ne partagent pas les moyens et les indemnités parlementaires. Le suppléant n’en perçoit pas et ne peut être rémunéré pour d’éventuels conseils qu’il délivrerait au député, contrairement au poste d'assistant parlementaire.

Moussa Ouarouss est donc un faux conseiller d'Emmanuel Macron et un militant de dernière heure du parti La République en marche dans la ville de Reims. 

Par Youssef Bellarbi
Le 21/07/2017 à 12h51