Rabat: un père proxénète et incestueux devant la justice

Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque36O. Un père accusé d’inceste par sa fille mineure a été déféré, jeudi, devant la justice, à Rabat. Ce repris de justice aurait également drogué l’adolescente pour l'obliger à avoir des rapports sexuels avec lui et l’un de ses amis.

Le 27/05/2016 à 01h06

La police judiciaire de Sala Al-Jadida a déféré, jeudi matin, devant le procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat, un père qui aurait obligé sa fille mineure à avoir des rapports sexuels avec lui et un autre homme, après l’avoir droguée à l’aide de psychotropes, rapporte Assabah dans son édition de ce vendredi 27 mai.

Les sources du quotidien affirment que le père de l’adolescente, âgée de 17 ans, a un casier judiciaire entaché de 12 antécédents en matière de trafic de drogue, vols et coups et blessures. Il aurait opposé une résistance farouche aux éléments de la police judiciaire qui s’étaient déplacés dans le quartier de l’Océan pour l’arrêter, allant même jusqu'à les menacer avec une hache. Maîtrisé, il a été arrêté et placé en garde à vue.

D’après les mêmes sources, le prévenu, habitué aux séjours en prison, avait fait la connaissance d’un baron de la drogue qui avait noué, avec sa bénédiction, une relation avec la plaignante. Cette dernière a affirmé devant les enquêteurs que son père l’avait de même obligée, par la suite, à avoir, avec lui, des rapports sexuels.

La mère de l’adolescente a, pour sa part, déclaré être au courant des agressions sexuelles que subissait sa fille, victime de cet homme et de son propre père. Elle a ainsi souligné que sa fille avait accompagné son père dans une maison du quartier de l’Océan, avant de rendre compte de la manière dont elle avait été droguéé, enivrée, et violée par son géniteur. C’est ainsi qu’elle a elle-même décidé de porter plainte.

Les enquêteurs ont par ailleurs reçu des instructions pour approfondir l’enquête auprès de la mère et sa fille avant d’envoyer les rapports de l’enquête préliminaire au Parquet, de peur qu’il ne s’agisse d’un règlement de compte orchestré contre le père.

Par Zineb El Ouilani
Le 27/05/2016 à 01h06