Ramadan: Casablanca bat des records de criminalité

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Revue de presseKiosque360. Le Ramadan est censé être synonyme de recueillement, de charité, d'altruisme. Malheureusement, dans la réalité, le mois sacré est loin d'être paisible. Casablanca bat ainsi des records de criminalité en cette période d'abstinence.

Le 06/07/2015 à 10h12

Force est de constater que, durant ce mois de Ramadan, la courbe des délits et des crimes n’a pas fléchi dans la wilaya de Casablanca. Bien au contraire. Les délinquants ne semblent ainsi nullement sensibles à cette période de recueillement et, pour la seule préfecture d'Anfa, quelque 200 vols à l'arrachée, commis à bord de puissantes motos, sont à déplorer.

En réalité, ce mois de Ramadan, qui n’en est pas même à son terme, enregistre déjà un record en matière de délits, rapporte Al Massae dans un article traitant "des crimes, des vols et des agressions contre les citoyens" à Casablanca, durant ce mois sacré. 200 plaintes ont été déposées auprès de la police d’Anfa et du quartier Moulay Rachid.Selon les services de police, l'insécurité a dominé dans la médina, sur l'avenue des FAR et dans les zones de Sidi Othman et Moulay Rachid. La moyenne des vols avec violence et des agressions contre les biens et propriétés d'autrui a augmenté dans ces quartiers chauds.

Le journal casablancais invoque la nervosité que provoque le jeûne chez certains. Et de citer le cas du fils d'un riche casablancais qui a failli tuer, au volant de sa voiture, un piéton qui tardait à traverser la route sur un passage clouté.Parmi les autres cas de délinquance, figure celui d'un groupe de personnes qui, armées d'épées et autres armes blanches, ont semé, peu avant l'Iftar, la panique dans le quartier Moulay Rachid. Au même moment, un autre drame se déroulait dans la médina où un homme a asséné une série de coups de marteau à un jeune homme qui, grièvement blessé à la tête, a été transféré en urgence à l’hôpital.Le quotidien rapporte, de même, la prise de bec qui a opposé le chef du cabinet du gouverneur de la préfecture d'Anfa/Mers Sultan au directeur des ressources humaines du même district. Sur la voie publique, avenue 2 mars, et au vu et su des badauds, ils ont eu de vifs échanges au sujet des dispositions à prendre avant la visite royale, précise Al Massae.

Mais l’incident le plus tragique de ce mois de Ramadan reste sans doute le terrible crime commis jeudi dernier, peu avant l’Iftar dans la médina où un marchand ambulant a mortellement poignardé un client après une simple altercation.

Le manque de civisme et de respect d’autrui et des lois reste de mise durant ce mois sacré censé éveiller ce que chacun a de meilleur en soi. Pire encore: la violence s’est accentuée.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 06/07/2015 à 10h12