Réouverture des frontières: l’accès au territoire sur la table du gouvernement marocain

Des appareils de Royal Air Maroc à l'aéroport Mohammed V de Casablanca.

Des appareils de Royal Air Maroc à l'aéroport Mohammed V de Casablanca. . Adil Gadrouz / Le360

Après l’allègement, le 20 mai dernier, des mesures de restriction à l’échelle nationale, l’assouplissement des conditions d’accès au territoire marocain est actuellement à l’étude, a appris Le360 de source gouvernementale.

Le 26/05/2021 à 13h52

L’assouplissement des conditions d’accès au territoire national est une véritable aubaine fortement attendue par le secteur du tourisme, mais aussi par des dizaines de milliers de MRE qui n’ont aucune visibilité sur le sort de l’opération Marhaba 2021.

Une source gouvernementale, contactée par Le360, affirme que «le dossier de l’accès au territoire est sur la table», ajoutant qu’il y aura probablement une annonce, à ce sujet, la semaine prochaine. Tout porte à croire que de nouvelles mesures seront bientôt annoncées pour alléger les restrictions d’accès au Maroc.

La réouverture des frontières ou, du moins, l’allègement des conditions d’accès, est une décision souveraine qui relève des prérogatives du ministère de l’Intérieur et de celui des Affaires étrangères, après avis du comité scientifique et consultatif (validé par le ministère de la Santé).

Ce n’est qu’après la décision des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères qu’intervient le rôle de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), relevant du ministère du Tourisme et du Transport aérien. La DGAC diffuse régulièrement des messages aux navigants aériens (appelés Notam), indiquant notamment une date «théorique» pour la reprise des vols, afin de donner de la visibilité aux compagnies aériennes, handlers, opérateurs de catering, etc., de façon à pouvoir assurer la continuité du service.

La décision commune de l’Intérieur et des Affaires étrangères doit tenir compte de l’évolution de la situation sanitaire à l’international et établir éventuellement une nouvelle liste des pays avec lesquels les vols pourraient reprendre (les vols directs avec 54 pays sont actuellement suspendus).

S’agira-t-il d’une réouverture totale des frontières ou bien d’une simple programmation de nouveaux vols spéciaux? Les Marocains résidents seront-ils autorisés à quitter le territoire ou bien cette possibilité de circulation sera-t-elle limitée aux seuls touristes, binationaux, résidents étrangers et MRE souhaitant accéder au Maroc? Le gouvernement doit trouver des réponses à toutes ces questions.

Il s’agit aussi de définir le protocole sanitaire qui sera imposé à tout voyageur souhaitant accéder au territoire national et fixer les contours d’un passeport vaccinal.

Comme indiqué dans un précédent article, les réunions s’enchaînent au ministère de l’Intérieur, en présence des représentants des ministères des Affaires étrangères, de la Santé et du Transport aérien, pour examiner l’opportunité de mettre en place un projet de certificat numérique de circulation, à l’image du «pass sanitaire» européen dont l’entrée en vigueur est prévue dès le 1er juillet prochain pour faciliter les voyages au sein de l'Union européenne.

Le certificat Covid européen s’appliquera, pour une durée d’un an, dans 30 pays: les 27 Etats membres de l'Union, plus l'Islande, la Norvège et le Liechtenstein. Pour l’obtenir, trois solutions existent: avoir été vacciné, présenter un test négatif (PCR ou antigénique) ou apporter la preuve d'une guérison récente du Covid-19.

S’agissant du cas du Maroc, rien n’a filtré de la deuxième réunion consacrée à ce sujet, tenue hier, mardi 25 mai 2021, au siège du ministère de l’Intérieur. Pour l’heure, rien n’a encore été décidé alors que la DGAC doit absolument renouveler son Notam le 10 juin prochain, date à laquelle échoit l’état d’urgence sanitaire, en vigueur au Maroc.

Par Wadie El Mouden
Le 26/05/2021 à 13h52