Réseaux sociaux: bien réfléchir avant de partager des "informations"

Revue de presseKiosque360. Les «fake news» relayées sur les réseaux sociaux seront désormais sanctionnées par la loi.

Le 23/03/2020 à 21h09

La multiplication des «fake news» sur les réseaux sociaux et les applications de messagerie instantanée a poussé le gouvernement à réagir. Un nouveau texte de loi, présenté par le ministre de la Justice, a ainsi été examiné par le conseil du gouvernement. Il sera bientôt mis dans le circuit législatif, précise le quotidien Aujourd’hui Le Maroc dans son édition de ce mardi 24 mars. Cette nouvelle loi à effet dissuasif ne concerne pas le secteur des médias, dont l'activité est déjà régie par le code de l’édition et de la presse. «Il est question de combler un vide juridique à travers la mise en place d’un cadre réglementaire adéquat pour lutter contre le phénomène des fausses nouvelles, notamment sur les réseaux sociaux, avec des sanctions plus adaptées», indique le quotidien qui s'appuie sur des sources gouvernementales.

L'examen de ce texte, qui était dans le pipe des prévisions législatives du gouvernement, aurait été précipité par le «déluge» de fausses informations qui ont inondé «les réseaux sociaux et les applications de messagerie instantanée, dans le seul but de semer la panique parmi les citoyens» durant cette période de confinement.

Le quotidien rappelle que «les services de l’ordre ont procédé à une vingtaine d’arrestations à travers le pays, 26 au total jusqu’au week-end dernier». Et d'ajouter que, lors des interrogatoires, «une bonne partie des prévenus a affirmé ne pas avoir mesuré la gravité de tels actes». Mais, désormais, le principe selon lequel «nul n’est censé ignoré la loi» prévaudra. Les nouvelles dispositions, explique le quotidien, seront ainsi applicables aux internautes se trouvant au Maroc et utilisant les réseaux sociaux pour diffuser volontairement de fausses informations à grande échelle. C’est contre ces personnes mal intentionnées que comptent sévir les responsables, qui affirment toutefois que la liberté d’expression sera toujours garantie.

Par Mohamed Younsi
Le 23/03/2020 à 21h09