Sahara marocain: l‘Association marocaine des médias et des éditeurs condamne l’attitude hostile du président tunisien

Le président tunisien Kaïs Saïed reçoit le chef du Polisario, Brahim Ghali, sur le tarmac de l'aéroport de Tunis-Carthage, le 26 août 2022. 

Le président tunisien Kaïs Saïed reçoit le chef du Polisario, Brahim Ghali, sur le tarmac de l'aéroport de Tunis-Carthage, le 26 août 2022.  . DR

L’Association marocaine des médias et des éditeurs (AMME) dénonce avec vigueur l’hostilité provocatrice du président tunisien Kaïs Saïed à l’encontre de l’intégrité territoriale du Maroc, suite à son accueil du chef des séparatistes, vendredi 26 août 2022.

Le 29/08/2022 à 16h24

Dans un communiqué rendu public ce lundi 29 août 2022, l’Association marocaine des médias et des éditeurs (AMME) indique avoir été «surprise par la démarche provocatrice du président de la Tunisie, qui s’est montré insolent envers la cause nationale, bafouant toutes les coutumes, les traditions, les règles de respect, le bon voisinage, l’histoire et le destin communs entre les deux pays, lorsqu'il a reçu lors d'une cérémonie officielle le chef des séparatistes, à l’occasion de la tenue de la TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique, Ndlr)».

L’AMME considère que la décision de Kaïs Saïed a d'abord été condamnée par «des politiciens et des activistes tunisiens qu'ils accusent d'avoir volé la “révolution du jasmin” et d’avoir compromis l'indépendance et la souveraineté de ce pays de combattants, de résistants et de martyrs, lorsqu'il les a échangées contre une poignée de dollars, qui appartient au peuple algérien».

Pour l’Association marocaine des médias et des éditeurs, cet acte hostile «ne représente que la présidence tunisienne et ses représentants, comme en témoigne la campagne de condamnation et de dénonciation exprimée par le peuple tunisien frère et ses forces vives appartenant aux partis politiques, aux syndicats, à la société civile et aux médias libres, à travers un torrent de communiqués et de publications».

L’AMME rappelle ainsi les propos de l’ancien président Moncef Marzouki, qui a condamné l’accueil triomphal réservé au chef des séparatistes par l’actuel chef de l'Etat tunisien, Kaïs Saïed.

Elle indique aussi qu’elle considère que l’acte d’hostilité du président tunisien représente «une offense à son histoire, étant donné que la question du Sahara marocain a été réglée sur tous les fronts, et que ces actions inconsidérées ne changeront rien à la réalité, mais va rallonger la durée de l’espoir d’une intégration, d’une complétude et d’un développement régional pour les pays de la région.

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Par Majda Benthami
Le 29/08/2022 à 16h24