Salé: un gendarme et un policier impliqués dans une affaire de proxénétisme

Le360

Revue de presseKiosque360. Un gendarme et un policier sont poursuivis dans une affaire de moeurs, avec deux autres mis en cause, dans une affaire de mœurs. Ils sont accusés de proxénétisme et d'avoir mis un "lieu sûr" à la disposition d’homosexuels.

Le 23/03/2016 à 21h08

La brigade des mœurs relevant de la police judiciaire du district de Salé a déféré, mardi 22 mars, devant le procureur du roi, quatre prévenus, dont un policier et un gendarme. Ils sont accusés de coups et blessures, de proxénétisme, de prostitution et d’incitation à la prostitution.

Cette triste affaire a éclaté lorsque les habitants du quartier Chemaou, à Salé, ont informé les services de police des agissements des visiteurs d'une maison du voisinage, rapporte Assabah dans son édition de ce jeudi 24 mars.

Une information qui sera vite confirmée. «Lors d’une ronde routinière sur la route de Kénitra, les services de police ont été interpellés par une dispute entre deux personnes, un Subsaharien et un habitant de Salé. Ce dernier a avoué, une fois au poste de police, qu’il était homosexuel, qu’il monnayait ses "services" et que son interlocuteur avait refusé de lui payer, comme convenu, les services rendus», souligne ainsi le journal arabophone.

L’homme a indiqué aux éléments de la police la maison où il exerçait ses «activités». Les enquêteurs se sont déplacés sur le lieu indiqué, sur instructions du Parquet général. Ils ont découvert, non sans stupéfaction, que ladite maison, où se trouvait aussi un policier, appartenait à un gendarme. Ils ont alors décidé d’approfondir l’enquête en se basant sur les dires des deux mis en cause.

La police judicaire a entendu le gendarme et dressé un PV pour installation d'un lieu de prostitution pour homosexuels. Le mis en cause a dit avoir prêté la clé de la maison à un policier et qu’il n’était pas au courant de ce qui s’y passait. Après investigations, il s’est avéré, selon la publication susmentionnée, qu’il savait bel et bien que son domicile servait de maison close pour homosexuels.

Des rapports ont été envoyés au Commandement de la gendarmerie royale et à la Direction générale de la sûreté nationale.

Par Khalid Mesfioui
Le 23/03/2016 à 21h08