Santé: et si on s'intéressait aux résidus des pesticides sur les fruits et légumes?

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Revue de presseKiosque360. Des syndicalistes de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires avertissent contre les résidus de pesticides sur les fruits et les légumes et mettent en cause la vente directe aux consommateurs sans passer par les marchés de gros.

Le 23/04/2020 à 23h02

Voici une nouvelle donne qui risque d’être mal digérée par les consommateurs marocains. La décision prise par les autorités de permettre la vente directe des fruits et légumes sans passer par les marchés de gros menace en effet de poser une problématique de santé publique. C’est du moins ce que lancent des syndicalistes de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires, avertissant contre les résidus de pesticides présents sur les fruits et légumes.

L’information est relayée par le quotidien Al Massae, dans son édition du vendredi 24 avril. On y apprend que le contournement des marchés de gros, censé fluidifier le circuit de commercialisation des produits de première nécessité actuellement, fait que ceux-ci ne subissent pas de contrôle sanitaire, notamment en matière de résidus de pesticides.

Dans une lettre adressée au directeur général de l’ONSSA, le syndicat national des fonctionnaires du secteur agricole affirme avoir envoyé des missives aux autorités compétentes pour procéder à ces contrôles, que ce soit sur les marchés de gros ou dans les exploitations. En attendant, ledit syndicat affirme qu’il est aujourd’hui difficile de tracer l’origine des produits commercialisés, les marchés de gros ne disposant pas de registres exhaustifs en la matière à cause de la vente directe.

Tout en insistant sur la nécessité de procéder à des prélèvements pour tester les produits commercialisés actuellement, le syndicat plaide pour la pleine application de la loi et des sanctions contre les producteurs contrevenants. Or, l’ONSSA se refuse à de tels prélèvements, affirmant qu’une telle procédure requiert la présence d’agents d’autorité dans le cadre de commissions mixtes. Le contexte actuel ne le permet pas, les forces publiques étant mobilisées à faire respecter l’état d’urgence sanitaire.

Le débat est néanmoins lancé.

Par Maya Zidoune
Le 23/04/2020 à 23h02