Santé: les infirmiers mettent un carton rouge au ministre Doukkali

DR

Revue de presseKiosque360. Les pathologies du secteur de la Santé s'aggravent. Les mouvements de colère se multiplient, paralysant l’activité, hormis aux urgences. Après moult débrayages, les infirmiers resserrent l’étau sur le ministre de la Santé, Anas Doukkali.

Le 11/05/2018 à 20h28

«Nos mouvements de colère sont assez organisés et suivis pour exhiber un carton rouge au ministre de la Santé». C’est par ces propos que les infirmiers résument le message de protestation. En effet, après deux mois de débrayages, ces auxiliaires de la Santé ont décidé d’investir de nouveau, ce samedi, la rue pour faire entendre leurs voix.

Le quotidien Akhbar Al Youm, qui se penche sur ce dossier dans son éditiosantén du week-end des 12 et 13 mai, affirme que les protestataires entendent par cette grève répondre à «la sourde oreille du ministre de la Santé» et réagir à «la vengeance du département d’Anas Doukkali qui a fait des ponctions sur leurs salaires suite à la grève observée le 24 avril».

Dans une déclaration au quotidien, Amina Demnati, chargée de communication au sein de la commission nationale des infirmières et des infirmiers, a fait savoir que leurs actions de protestations visent la protection de la profession, comme d’ailleurs toutes les autres, et l’équité en matière de primes sur les risques dans l’exercice du métier. A ce propos, elle a précisé qu’«il est inconcevable que les infirmiers, qui sont en contact permanent et direct avec les patients, perçoivent une prime de risque de seulement 1.400 dirhams alors que les médecins perçoivent des indemnités oscillant entre 2.800 et 7.000 dirhams».

Et d’ajouter que le cahier revendicatif des infirmiers comprend également la révision des critères de promotion et l’intégration des infirmiers qui sont au chômage. «Aux services des urgences, chaque infirmier accueille des centaines de malades chaque jour, ce qui se répercute négativement sur son rendement et la qualité de son service», a-t-elle déploré. La réponse du ministre de tutelle, qui ne convainc pas les protestataires, laisse entendre que toutes les revendications sont satisfaites et que la porte du dialogue reste ouverte. Et entre les deux camps, force est de constater que le citoyen se trouve pris en otage.

Par Mohamed Younsi
Le 11/05/2018 à 20h28