Scandale sexuel à la faculté de Tétouan: nouvelles révélations

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Revue de presseKiosque360. Le procureur du roi vient de demander l’ouverture d’une enquête sur le scandale sexuel qui a éclaté à la faculté des sciences de Tétouan.

Le 01/05/2017 à 16h56

Des sévices sexuels contre de bonnes notes: tel est le deal sordide qu'avait contracté, avec ses étudiantes, un professeur de la faculté des sciences de Tétouan, déclenchant ainsi un véritable scandale à l’université Abdelmalek Saadi. Le procureur du roi a donc demandé l’ouverture d’une enquête sur cette sombre affaire aux parfums de chantage sexuel, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce lundi 1er mai. Le journal souligne que le Parquet général n’a cependant toujours pas reçu de plainte officielle en lien avec ce dossier. 

Une source bien informée a confirmé au journal Al Massae que les services de sûreté s’étaient attelés à rassembler les noms des étudiantes impliquées dans cette affaire. Une tâche qui s’avère difficile. La police dispose déjà, néanmoins, de discussions sur Facebook entre le professeur et des étudiantes. Mais il reste ardu de déterminer l’identité de toutes les jeunes filles, plusieurs d’entre elles utilisant des comptes anonymes, sans parler de celles qui ont déjà obtenu leur diplôme et quitté l’université.

Pour sa part, Al Ahdath Al Maghribia précise que le professeur aurait disparu des radars après l’éclatement de cette affaire. Le journal affirme que certaines étudiantes ont été contraintes par le professeur, quand d'autres jeunes filles ont consenti à offrir des services sexuels contre de bonnes notes aux examens. L’affaire a éclaté lorsque, sur les réseaux sociaux, des discussions entre le professeur et des étudiantes ont fuité. Des discussions qui remontent à l’année universitaire 2015.

De son côté, le journal Al Akhbar souligne que les étudiants de l’université Abdelmalek Saada ont entrepris de mener des mouvements contestataires suite à ce scandale. Des habitants de Tétouan et des villes avoisinantes, notamment, ont en effet manifesté leur colère. Al Akhbar affirme par ailleurs que la brigade technique relevant de la police scientifique de Tétouan recourt aux dernières technologiques de l’information pour déterminer l’identité de la personne qui a permis la fuite des discussions entre le professeur et ses étudiantes, après avoir piraté le compte Facebook de l'enseignant.

Par Mouna Qacimi
Le 01/05/2017 à 16h56