Scandales sexuels, crimes et châtiments

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Revue de presseKiosque360. La presse à paraître, ce jeudi, fait état de plusieurs scandales sexuels et autres affaires de mœurs. Pédophilie, pornographie, séquestration, extorsion... un tableau noir d'une société en pleine mutation face à des crimes d’un nouveau genre.

Le 16/04/2014 à 22h46

Al Akhbar revient dans son édition, à paraître jeudi 17 mars, sur plusieurs scandales sexuels dont les principales victimes sont des adolescentes. Le quotidien révèle que 75% des dossiers que reçoit l’association "Ne touche pas à mon enfant" sont issus de la ville de Casablanca. "Certaines écoles de la capitale économique sont devenues le théâtre de scandales médusants. Les parents ont de plus en plus peur pour leurs enfants. Les enseignants sont censés représenter l’autorité et donner l’exemple, mais certains se sont transformés en monstres sans vergogne, qui profitent de la faiblesse des petits enfants", relève le journal. Parmi les histoires relatées, celle de quatorze petites filles qui ont été agressées par le même professeur de langue arabe, dans une école primaire publique. Un autre phénomène relevé par Al Akhbar, celui de l’utilisation d’un langage obscène par certains enseignants en classe.

Dans le même registre, Akhbar Al Yaoum et Assabah annoncent le verdict qui a été prononcé contre le pédophile britannique Robert Edouard Bill qui a été condamnée à 20 ans de prison. Pour rappel, celui-ci avait été arrêté, le 18 juin 2013, à Tétouan. Il étraaccusé d'enlèvement, de violence, de tentative de viol sur des jeunes filles mineures, de prostitution et de séjour irrégulier au Maroc. Le verdict a été qualifié d’historique par les familles et de satisfaisant par les ONG. Dans le même climat sordide, le journal Annass rapporte, de son côté, un fait divers survenu à Bouznika. La femme d’un haut responsable sécuritaire, aurait séquestré et ligoté une amie à elle, avant de la filmer dans sa nudité, car elle soupçonnait celle-ci d’entretenir une relation avec son mari, sans pour autant en avoir la preuve. Elle est poursuivie en état de liberté provisoire, alors que son mari a été démis de ses fonctions en attendant la fin de l’enquête judiciaire. Assabah rapporte l’ouverture d’un procès dans lequel sont poursuivis deux adolescents, la mère de l’un des deux et un autre jeune. Ces derniers auraient piégé un ressortissant qatari sur le web. Lors d’un chat un peu hot, le qatari s’est dévêtu, et les prévenus l’auraient filmé. Puis ils l'ont soumis à un chantage en bonne et due forme, le menaçant de publier ses vidéos. Leur silence contre son argent. La victime leur a envoyé plusieurs mandats dont le montant total s’élève à 30.000 DH, avant de porter plainte.Une arme à double tranchantA chaque fois qu'un scandale sexuel éclate, notamment quand il s'agit d'une affaire de pédophilie ou d'inceste, la première réaction qui vient à l'esprit est que le phénomène prend de l'ampleur. Or, le crime est aussi vieux que l'existence de l'homme sur la terre. L'agression sexuelle étant un crime, elle a donc toujours existé. La nouveauté est que les agressions sexuelles, vécues auparavant dans la solitude, la souffrance, la honte et la culpabilité, sont sorties de la sphère du personnel et du cercle familial, pour être dits, racontés, partagés et guéris. Une très bonne chose pour les victimes. Un exutoire. Un salut. Le revers de la médaille est que le crime sexuel a été banalisé dans une société voyeuriste. Y'en a même qui s'inspirent de ces expériences amères et en font leurs propres fantasmes.

Par Meriama Moutik
Le 16/04/2014 à 22h46