Sebta: 3.500 femmes et 200 mineurs vivent de la contrebande

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Quelque 3 500 femmes et 200 mineurs travaillent chaque jour dans le poste frontalier avec Sebta, selon le rapport d’une mission d’information mandatée par la Chambre des représentants. Les détails.

Le 10/07/2019 à 16h33

La mission d’information parlementaire sur la situation des «femmes mulets» au poste frontière avec Sebta, a été finalement rendu public, mardi 9 juillet. L’une des grandes conclusions de cette mission concerne le nombre des femmes qui travaillent dans le transport des marchandises de la contrebande.

Ainsi, du lundi au jeudi, elles sont quelque 3.500 femmes à risquer parfois leurs vies pour des miettes. Car, l’autre grande conclusion révélée par ce rapport, ces femmes sont payées 100 à 200 dirhams par jour, les bénéfices de ce commerce allant dans les poches des commanditaires. Outre les femmes, le rapport souligne que près de 200 mineurs travaillent également chaque jour sur ce poste frontalier. 

Citant des statistiques du ministère de la Santé, la mission d’information relève que les services de ce département ont du intervenir pour secourir ou soigner 84 femmes victimes de complications de santé au vu des fardeaux qu’elles transportent chaque jour. Deux femmes y ont également laissé la vie lors d’une bousculade, le 15 janvier 2018

La mission d’information parlementaire a avancé plusieurs recommandations pour améliorer le vécu des «femmes mulets». Cela devra passer par une meilleure gestion des flux sur ce poste frontalier, mais aussi par des alternatives économiquement viables.

Par Rahim Sefrioui
Le 10/07/2019 à 16h33