Selon les résultats d'une étude, 69,4% des diplômés de l’enseignement supérieur sont actifs

Siège du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique à Rabat.

Siège du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique à Rabat. . CSEFRS

L’Instance nationale d’évaluation auprès du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (INE-CSEFRS) vient de publier les résultats de sa première évaluation, retraçant les trajectoires de diplômés, quatre ans après l’obtention de leur diplôme.

Le 28/10/2021 à 10h10

L’étude de l’Instance nationale d’évaluation auprès du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, qui concerne 9.899 lauréats de la promotion 2014, examine le devenir professionnel des ces diplômés et leur trajectoire, quatre années après l’obtention de leur diplôme.

Le questionnaire adressé à ces diplômés a ainsi permis de recueillir des informations sur leur itinéraire professionnel, après l’obtention de leur diplôme par le biais d’un calendrier professionnel mensuel en reconstituant de façon séquentielle dans le temps les différentes situations rencontrées depuis la sortie du système de formation (emploi, chômage, poursuite d’études et inactivité).

Selon les résultats de cette enquête, plus des deux tiers (69,4%) des diplômés de l’enseignement supérieur, quatre ans après la sortie des établissements de formation, sont en situation d’emploi, 13,3% sont à la recherche d’un emploi (chômage), 9,4% sont en situation de reprise ou de poursuite d’études et 7,9% sont inactifs et ne suivent ni des études ni une formation.

L’analyse des résultats de cette enquête révèle également que 82,1% des lauréats hommes arrivent à décrocher un premier emploi sur toute la période d’observation s’étalant sur les quatre ans qui suivent la diplomation initiale en 2014, contre 66,7% des diplômées, soit un écart de près de 15,4 points de pourcentage. De plus, les lauréats de l’enseignement supérieur en 2014, toutes composantes confondues, mettent en moyenne près de 10,8 mois à trouver leur premier emploi.

© Copyright : INE-CSEFRS

Le secteur privé reste le principal pourvoyeur d’emplois des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et ce sont les petites et moyennes entreprises qui emploient le plus gros du contingent des diplômés de l’enseignement supérieur.

Pour ce qui est du premier salaire mensuel net moyen perçu par les lauréats de la promotion 2014, les diplômés des établissements universitaires à accès ouvert perçoivent une mensualité ne dépassant pas 4.959 dirhams (6.061 dirhams dans le secteur public, 5.379 dirhams dans le secteur semi-public et 4.237 dirhams dans le secteur privé).

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Quant aux lauréats des établissements universitaires à accès régulé, les données montrent que le premier salaire mensuel net moyen perçu par ces diplômés est de 6.133 dirhams dans le secteur public, contre 6.696 dans le privé.

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S’agissant du taux d’activité, il varie selon le genre, le diplôme et la composante d’enseignement supérieur. Il est ainsi relativement plus élevé parmi les hommes (89,0%) que les femmes (76%) et parmi les diplômés des établissements ne relevant pas des universités (96,7%) que les diplômés des autres composantes.

Le taux d'activité est relativement élevé parmi les diplômés des établissements ne relevant pas des universités (93,9%) et ceux des établissements d’enseignement supérieur privé (79,1%). Quant aux établissements de formation professionnelle post-bac et l’université, les lauréats de ceux-ci ont des taux d’emploi inférieurs à la moyenne nationale, avec respectivement 66% et 68,1%.

En ce qui concerne le taux de chômage, les résultats de cette étude démontrent qu’il est relativement élevé parmi les femmes (20,9% contre 12,3% pour les hommes) et parmi les diplômés de la formation professionnelle post-bac et ceux des établissements universitaires à accès ouvert, avec respectivement 20,5% et 18,7%, contre seulement 2,9% parmi les diplômés des établissements ne relevant pas des universités, 5,6% parmi les diplômés de l’enseignement supérieur privé et 8,5% parmi les diplômés des établissements universitaires à accès régulé. 

Autre conclusion de cette étude: 14,2% des diplômés des établissements universitaires dont l’accès est ouvert se retrouvent dans une situation de chômage persistant ou dominant, d’une durée moyenne de 41 mois. 

© Copyright : INE-CSEFRS

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Par Hajar Kharroubi
Le 28/10/2021 à 10h10