Séries du ramadan: circulez, il n’y a rien à voir!

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Revue de presseKiosque360. Les chaînes marocaines se frottent les mains en ce mois de ramadan. C’est la période où elles réalisent les meilleures audiences. Mais une semaine après le du début du ramadan, une foudre de critiques s’est abattue sur la qualité de leurs productions.

Le 12/05/2019 à 23h07

30 jours par an, à l’heure du ftour, des millions de Marocains se mettent devant leurs petits écrans pour voir les programmes concoctés par les chaînes pour ce mois sacré. Et ces dernieères se frottent les mains puisque c’est la période de l'année où elles réalisent les meilleures audiences. Cependant, le quotidien arabophone Assabah dans sa livraison de ce lundi 13 mai, critique violemment la grille de programmes desdites chaînes.

Selon le média casablancais, ces dernières “se moquent de l’intelligence des Marocains en proposant des sitcoms qui ne font rire personne, des séries qui sont des copies de ce qui a déjà été produit, et des caméras cachées qui torturent psychologiquement les téléspectateurs".

Assabah a notamment désigné la série “Hami wlad aami” (mes soucis sont mes cousins) comme la plus désagréable de ce mois de ramadan. Le journal a notamment pointé du doigt le rôle de Soukaina Darabil qui ne change pas d’une production à l’autre. “L’actrice joue toujours le rôle d’une personne débile qui parle de façon nasillarde. Pire encore, elle interprète son même personnage dans une autre production”, écrit Assabah.

Idem pour Aziz Dadas qui joue le même personnage dans “Hdidane inda al Faraina” (Hdidane chez les Pharaons), “Al madi la yamoute” (le passé ne meurt jamais) et “hami wlad aami” (mes soucis sont mes cousins). Le journal cite également la série “Azzaima” (la femme leader), sur 2M, dans laquelle Meryem Zaïmi joue le rôle d’une femme qui se lance dans la politique, une histoire qui ressemble étonnamment à son rôle dans “Dar El Ghizlane” (La maison des gazelles).

Contactés par le journal, les artistes mettent la responsabilité sur le dos des producteurs, des réalisateurs et des scénaristes, qui font appel aux mêmes acteurs, ce qui explique la ressemblance entre les différentes séries. Ils ajoutent que les scénarios sont souvent inspirés, voire copiés/collés d'autres séries, comme celui de Said Naciri, inspiré des États-Unis.

Par Khalil Ibrahimi
Le 12/05/2019 à 23h07