Sexe et corruption mènent un juge et ses présumés complices derrière les barreaux

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Revue de presseKiosque360. Le magistrat et substitut du procureur du roi près le tribunal de première instance de Casablanca est impliqué, avec ses complices, dans des affaires de corruption, d’abus de pouvoir et de trafic d’influence. Un scandale qui promet des rebondissements.

Le 28/08/2020 à 19h07

L’affaire fait le choux gras des médias, alimente les réseaux sociaux et tient en haleine l’opinion publique nationale. Un substitut du procureur du roi près le tribunal de première instance de Casablanca a été écroué pour son implication, quand il était en fonction à Mohammedia, dans des affaires de corruption, de falsification de procès-verbaux, d’abus de pouvoir et de trafic d’influence. Le responsable était de mèche avec des éléments de la gendarmerie et des intermédiaires. Tout ce beau monde a été interpellé et le dossier a été confié au juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca. L’affaire serait suivie par le président du parquet général, Mohamed Abdennabaoui, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 29 et 30 août. Et de préciser que les investigations menées, durant six mois, par Najim Bensami, procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca, ont révélé que dysfonctionnements, abus de pouvoir, trafic d’influence et corruption avaient entaché l’enquête dans une affaire qui opposait une résidente marocaine à l’étranger à d’autres individus. A cette époque, le substitut du procureur du roi, en prison aujourd’hui, était en fonction au tribunal de première instance de Mohammedia où il avait confié le dossier à des gendarmes qui étaient de mèche avec lui. Ainsi, l’affaire a été gérée et statuée au niveau du tribunal de première instance de Mohammedia, selon la volonté du juge mis aujourd’hui en cause. En appel, précisent les sources du quotidien, la justice a découvert des falsifications dans les procès-verbaux dressés en cette circonstance par la police judiciaire. Ce qui a poussé le parquet général à ouvrir une enquête, Où les téléphones des suspects ont été mis sous écoute. De plus, une plainte adressée par l’un des justiciables au chef du parquet général avait ouvertement accusé le juge de corruption, quand il avait relâché la proche d’un accusé en détention.

Lors des investigations, poursuit Assabah, les écoutes téléphoniques ont révélé que l’affaire était effectivement entachée de moult irrégularités, d’abus du pouvoir et de corruption. Ainsi, une communication téléphonique a laissé entendre qu’une femme avait demandé au juge de relâcher l’un de ses proches en contrepartie d’une certaine somme d’argent. Chose qui a été faite, mais la femme n’a versé qu’une partie du montant promis. Ce qui a poussé le responsable à l’appeler pour lui demander d'honorer ses engagements. Or, lors de la rencontre, il a abusé d’elle.

De même, les écoutes téléphoniques, ajoute le quotidien, ont révélé des appels du juge en question à deux agents de la police, auxquels il demandait de falsifier des procès-verbaux. D’ailleurs d'autres communications ont dévoilé des négociations avec des intermédiaires autour de certains dossiers. L’affaire n’en est qu’à son premier épisode. Autant dire que des rebondissements sont en vue. 

Par Mohamed Younsi
Le 28/08/2020 à 19h07