Sextorsion: nouvelles révélations sur le réseau démantelé à Fès et Meknès, impliquant huit femmes

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Revue de presseKiosque360. L’enquête ouverte suite au démantèlement d’un réseau criminel de onze membres, dont huit femmes, coupables de sextorsion, vol et séquestration, se poursuit. La garde à vue des accusés a été prolongée suite à de nouvelles révélations.

Le 23/09/2019 à 19h02

Les onze membres du réseau criminel démantelé par les services de la police judiciaire de Meknès, en collaboration avec leurs homologues de Fès, accusés de vol, sextorsion et séquestration, sont toujours soumis à l’interrogatoire des enquêteurs. En effet, le procureur général près la cour d’appel de Meknès a ordonné leur maintien en garde à vue pour approfondissement de l’enquête afin de définir les responsabilités et le degré d’implication de chacun des onze prévenus. Ces derniers, dont huit femmes, ont été arrêtés sur la base d’une plainte déposée par une victime qui a été violentée, déplumée et séquestrée dans une villa située dans le quartier Hamria.

Cette victime a été également filmée toute nue, dans l’optique d’un éventuel chantage. Selon le quotidien Assabah, qui se penche sur cette affaire dans son édition de ce mardi 24 septembre, la victime a été attirée vers son lieu de séquestration par une femme qui servait d’appât.

Les sources du quotidien indiquent que le modus operandi de cette bande consistait à envoyer les huit femmes, dont certaines sont mariées, faire des tournées dans les villes de Fès et de Meknès à la recherche de clients potentiels, désireux de passer du «bon temps». Une fois la victime accueillie dans une villa puis installée dans la chambre à coucher, les autres membres de la bande interviennent pour commettre leurs forfaits. La victime est ainsi séquestrée, filmée dans des positions compromettantes, puis soumise, plus tard, au chantage. Dans la mise en scène, la femme ayant accompagnée la victime lui est présentée comme étant l’épouse de l’un des vigiles sur place.

Chaque victime se trouvait ainsi dans l’obligation de verser à la bande tout ce qu’elle portait sur elle. Les sommes oscillent entre 20.000 et 40.000 dirhams.La perquisition effectuée par les enquêteurs dans la villa en question a permis la saisie de vidéos montrant des victimes, qui ont pour la plupart préféré garder le silence de peur du scandale et des vengeances des membres de la bande.

Le nombre des victimes, ont précisé les sources du quotidien, dépasserait la dizaine, dont certaines sont issues de Casablanca.

Des vidéos les montraient dans des positions compromettantes suppliant les membres de la bande de les libérer, en acceptant d’obtempérer à leur ordre et de leur verser les sommes d’argent exigées sans alerter les services de la police.

L’écheveau de cette bande a été démêlé suite à une plainte déposée par une victime qui a réussi à échapper à la séquestration après avoir versé une somme qu’elle avait sur elle, promettant à la bande de passer une deuxième fois à la caisse. Chose faite, mais en alertant en même temps les services de la police qui ont immédiatement réagi en interpellant les premiers membres de la bande qui ont donné toutes les indications sur leurs complices.

Par Mohamed Younsi
Le 23/09/2019 à 19h02