Sordide affaire de chantage sur le net à Oued Zem

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Revue de presseKiosque360. Oued Zem, cette bourgade située près de Khouribga, est en passe de devenir la capitale de l’extorsion et du chantage sur internet.

Le 09/05/2014 à 19h06

La police judiciaire de Oued Zem a déféré devant le procureur général du roi à la cour d’appel de Khouribga un jeune homme de 21 ans, accusé de chantage et d'extorsion sur internet. Assbah nous apprend ainsi, dans son édition de ce week-end, que le jeune homme en question est poursuivi pour détournement de mineur, une charge qui vient s'ajouter à celles dans lesquelles il semble être passé professionnel, à savoir les arnaques et extorsions dont il s'est rendu coupable sur le web. Le prévenu s'est servi de vidéos pornographiques pour faire chanter ses victimes qui viennent de pays aussi divers que la Suède, l’Irak, le Koweit, les Emirats Arabes Unis, l’Egypte ou la Jordanie.

Tchats hot

Le journal rapporte ainsi que l’accusé a été arrêté par la police en possession d'une moto de marque et, surtout, d'un smartphone nouvelle génération qui a livré ses secrets. C’est ainsi lors de l’examen de l'appareil que l’instance judicaire a trouvé les sms échangés avec les victimes. Le prévenu finira par avouer qu’il allait minutieusement choisir ses victimes sur la Toile, notamment sur des tchats hot où il se faisait passer pour une jeune fille sexy. Il poussait ensuite ses proies à se dénuder et en profitait pour les filmer. Celui-ci aurait gagné, grâce ce plan vicieux, quelque 60.000 DH en quelques semaines. Une affaire aux inquiétants relents de déjà-vu. Ces pratiques consistant à piéger des internautes pour ensuite les faire chanter défrayent en effet régulièrement la chronique.

Aussi, Al Akhbar rapporte que la police judicaire de Casablanca a fait le déplacement jusqu'à Oued Zem pour interpeller quatorze jeunes âgés de 17 à 24 ans qui s’adonnaient aux mêmes criminelles malversations. Il est ainsi, semble-t-il, devenu monnaie courante pour les jeunes de la ville de Oued Zem de recourir à la traque sur internet et au chantage. Une vingtaine de jeunes, dans cette ville, auraient déjà écopé de peines de prison pour ces motifs. Mais il faut se rendre à l'évidence: le fait est que les parties civils sont quasiment inexistantes dans ce genre d’affaire, ce qui complique la condamnation des maîtres-chanteurs, les victimes étant soit à l’étranger, soit peu enclines à la dénonciation, par peur du scandale.

Par Meriama Moutik
Le 09/05/2014 à 19h06