Tanger: le complexe Atlantic Beach Paradise Resort mène son promoteur en prison

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Revue de presseKiosque360. Sous l’intitulé «Au Maroc, un projet de complexe touristique à Tanger vire au cauchemar», le quotidien français “Le Monde” relate cette affaire judiciaire, dans son édition de 13 janvier.

Le 13/01/2017 à 23h02

La prochaine audience concernant ce dossier actuellement porté devant le tribunal de 1ère instance de Tanger, a été fixée au 19 janvier. Le principal inculpé, Larbi Tadlaoui, en prison depuis une année, est poursuivi pour escroquerie et non-exécution d’un contrat, risquant dans le premier cas cinq ans de prison, et dans le second, six mois.

L'article "Au Maroc, un projet de complexe touristique à Tanger vire au cauchemar" intervient alors que la dernière audience, du 12 janvier courant, s’est soldée par un report.

Le journal avance que cette séance était censée traiter du fond du dossier avec la plaidoirie de la défense de Tadlaoui.

Rapportant les propos de l’un des avocats de la défense, l’article parle d’«imbroglio… où se croisent les autorités marocaines, Amendis, une filiale de Veolia et un entrepreneur privé».

Pour la petite histoire, en 2007, Larbi Tadlaoui signe une convention avec l’Etat marocain qui lui cède un terrain de 116 hectares. Le projet porte sur un village de vacances, un golf de 18 trous et 848 appartements et trente villas, entre autres. L’investissement est estimé à un milliard de dirhams.

Le projet sera réalisé dans les trente-six mois après que l'accord du permis de construire.

L’article relate que les unités résidentielles ont trouvé preneur en même temps que les travaux avaient été lancés.

«Larbi Tadlaoui constate que le terrain n’est pas viabilisé: il n’y a donc ni accès à l’eau ni à l’électricité, contrairement à ce qui aurait dû être normalement fait. Le chantier s’arrête alors que les constructions sont déjà largement avancées», précise Le Monde.

Le premier mis en cause est Amendis. Le concessionnaire est dépassé par le nombre d’hectares à lotir sur le site et réclame le règlement de la totalité de la facture avant de commencer les travaux.

Tadlaoui devait verser un montant de 43,3 millions de dirhams. De 2012 à 2015, à force de transiger, il accepte de s’acquitter d’un montant de 75 millions de dirhams. Mais il ne verse pas un centime à Amendis, «estimant ne pas avoir de garanties quant aux délais de démarrage et de réalisation des travaux».

Les propriétaires des appartements finissent par demander la livraison de leurs appartements. «Jusqu’alors silencieux, les propriétaires des appartements, qui ont déjà effectué des versements et devaient être livrés en 2010, sont montés au créneau en janvier 2016 en manifestant devant l’ambassade du Maroc à Londres», lit-on dans l’article.

Ils demandent l’ouverture d’une instruction par le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, wali de Tanger lors de la signature de la Convention.

Par Khalil Ibrahimi
Le 13/01/2017 à 23h02