Tanger: les réserves d’eau potable risquent de s’épuiser dans huit mois

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Revue de presseKiosque360. Le déficit en eau potable dans la région de Tanger est alarmant, soulignent les participants à une rencontre sur le stress hydrique. Les réserves d’eau risquent de s’épuiser au mois de mai 2023 si la pluviométrie ne suit pas. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 30/09/2022 à 21h33

Lors d’une rencontre organisée à Tanger, mardi dernier, sur le stress hydrique, des intervenants ont indiqué que les réserves d’eau dans la région de Tanger risquent de s’épuiser au mois de mai 2023 si la pluviométrie ne suit pas.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (1er et 2 octobre), que le directeur de l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos (ABHL) a indiqué que la région de Tanger dispose actuellement de 90 millions de m3 repartis entre les barrages d’Ibn Batoutta et 9 avril. Le barrage de Dar Kharrofa au niveau de Larache, considéré comme le principal pourvoyeur en eau potable de Tanger, dispose d’une retenue de 50 millions de mètres cubes.

Le directeur de l’ABHL a souligné que la région a besoin de 97 millions de m3 annuellement, dont la majorité est réservée à l’eau potable. Pour parer à ce déficit hydrique, ajoute le même intervenant, l’Agence a entamé l’excavation de 217 puits dans 68 communes et la construction de petits barrages d’un coût de 317 millions de dirhams dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

Le quotidien Al Akhbar souligne que les participants à cette rencontre ont proposé plusieurs mesures pour économiser la consommation d’eau. Il s’agit notamment de mener des campagnes de sensibilisation dans les secteurs qui consomment beaucoup d’eau comme le tourisme, l’agriculture et les cités urbaines. Le wali de la région a, pour sa part, demandé la réalisation d’une étude pour la construction d’une station de dessalement d’eau de mer pour alimenter la région de Tanger.

Pour pallier ce manque alarmant d’eau dans certaines zones, il sera procédé à l’acquisition de six unités flottantes pour dessaler l’eau de mer ainsi que de 90 camions citernes et 600 réservoirs mobiles. Les intervenants ont présenté des recommandations susceptibles d’augmenter la capacité de mobilisation des ressources hydriques, comme la programmation de nouveaux barrages, la surélévation des barrages existants ou la construction de stations de dessalement d’eau de mer.

Par Hassan Benadad
Le 30/09/2022 à 21h33